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Nocturnes 2, 24 préludes opus 28– 1810/1849 page publique
Lundi soir. Ou mardi matin. 2h43. C’est affiché. Encore une insomnie… Je voudrais tellement que cette musique puisse vous parler à ma place, me parler ? Elle exprime bien mieux ce que je ressens que n’importe quel mot. De toutes façons je pense bien que ce que j’écris est assez incompréhensible pour beaucoup, ça l’est déjà assez pour moi-même, mais salvateur tout du moins. Qu’il y ait au moins un avantage. C’est ces sentiments bruts que je veux saisir. Car même s’ils sont douloureux, je ne veux pas les oublier. Finalement c’est là , ici, que je me sens vivante car je peux y entrevoir la fin de ma vie.
la musique Elle est encore là près de moi. Bien la seule à qui je ne peux mentir. Elle m’accompagne. Nocturne.
A chaque fin, je me dis la même chose, toujours. J’aurais préféré ne pas lui parler. Je suis un être bien faible car je n’arrive pas à le sortir de ma vie. Je devrais pourtant. …ces quelques instants de bien-être, bien cher payés car il m’en coûte toujours le double de souffrances…que je n’ai d’autre choix que de garder silencieuses. Jamais je ne pourrai vraiment dire tout ce qu’il y a en moi. Et d’ailleurs, personne n’est réellement près à l’entendre et surtout à l’écouter, et encore moins à le comprendre, quant à l’empathie, je n’y songe même pas un instant.
Et quand bien même, je sais que si tout cela était possible, ça serait vain ! Et là j’imagine déjà certains (ou plutôt une certaine), toujours près de moi, qui serait furieuse de m’entendre dire cela, car pour elle tout est toujours possible. Mais jamais elle ne pourra comprendre l’entière complexité de la situation. Je suis parfaitement lucide. Même si mes divagations nocturnes sont alimentées de confusion.
J’aimerai tant être moi, mais pas celle qui est aux yeux de tous aujourd’hui. L’autre moi. Celle qui attend de naître et qui n’arrive pas à voir le jour. Je l’étouffe. Je m’étouffe. Je n’arrive même pas à lui donner sa chance alors que je sais aujourd’hui qu’il n’y a plus qu’elle qui peut me ramener là où je veux être.
Et si je meurs demain, que vais je laisser derrière moi ? Tristesse et désolation
Il n’y a que Toi. Mon Ange que je chéris plus que tout au monde qui me donne ce courage. Mon petit Amour, mon frère petit bout de tendresse… innocent et insouciant… plus honnête et spontané que quiconque
A qui suis je utile ? Pour qui je peux me dire que je compte vraiment ? Que jÂ’ai une place primordial dans son cÂśur ? Pourquoi nÂ’ai je plus dÂ’estime pour moi ?
Heureusement il ne reste que 3 semaines. Après je pourrai peut-être enfin tout oublier.
Réponds moi ! – même si je ne te le demande pas. Je t’en prie, devine mon silence…
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