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Lettre ouverte Ă ma pire ennemie. Tu es moi... page publique
Â…et ne doute pas que je sois encore capable de te briser.
Il n’y a rien de plus oppressant pour moi en ce moment que de garder toutes ces émotions et sentiments qui s’entrechoquent au plus profond de moi. Ces choses. Que l’on ne pourra jamais s’avouer qu’à soi-même, si quand bien même on en est encore capable. Car il est tellement plus simple de se voiler la face et de ne même plus se comprendre soi-même. Se laisser aller, laisser le mal vous ronger de l’intérieur et presque oublier d’apprendre à s’écouter.
Je commençais pourtant à évacuer toute cette tension et à me sentir mieux. Le problème c’est que personne d’autre que moi ne peut être dans mon corps et mon âme. Alors finalement je me rend compte que ce que je peux bien concéder à dire n’est jamais réellement compris ou ressenti, et tout fout le camp car chaque interprétation est fausse et contribue à ce que je nommerais une montée de psychose générale sur ma personne, (ou ma propre montée ?). Est-ce moi qui ressentirais également mal ce que je pense entrevoir ?
A vrai dire la situation m’échappe complètement. Je n’y comprend plus grand chose. J’ai cette terrible confrontation en moi : donner ce que je pense le meilleur et le plus factice, rentrer dans ce personnage qui m’est déjà tout acquis ou finalement passer à (d’) autre(s) chose(s). Mais là encore quoi ? Je n’en sais rien. C’est un peu comme me lancer dans l’inconnu et ses méandres qui ne me laissent entrevoir qu’angoisses et incertitudes fatalistes.
Pourtant je dois dire je vais bien.
Je suis en quête du néant. D’une chose qui n’existe pas. Dois je me contenter de ce qui me rend malade pour autant ?
Elle a raison. Si j’accepte d’être un minimum lucide, je dois admettre qu’au final les choses ne s’améliorent pas vraiment. Mais c’est allé trop loin, et maintenant, même quand je suis face à elle, et à lui, je feins. J’ai peut-être peur de moi. Et peur qu’ils finissent par ressentir ce que je crains en moi. Et je ne le veux surtout pas.
J’agis hélas par automatisme. Et je me cache derrière l’ivresse, quelle qu’elle soit.
Je voudrais être capable de couper tout et de figer le temps. Rester dans un état hypnotique latent. M’endormir pour toujours. Me laisser flotter. M’évanouir dans mon bain. Pleurer en te regardant. Fuir.
Harmonie. OĂą es-tu ? (pas si loinÂ…) Suis-je prĂŞte ?
oui
Regardes moi et dis moi ce que tu vois. Tu pourrais lire tout en moi car cÂ’est un cadeau rare. Comme je te devines avant mĂŞme que tu nÂ’en ais conscience.
Existe t’il deux moi que je n’arrive pas à faire coexister ? Sinon pourquoi me parler comme à ma plus familière inconnue ?
Toi que je ne connais plus, reviens emplir le vide que tu as laissé derrière toi.
Et laisse moi être insouciante à nouveau, et profiter de l’autosuggestion euphorique collective. Je le veux. Car j’ai encore toute cette énergie positive à canaliser. Je ne me laisserai pas faire cette fois encore.
Mercredi. 1h13.
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