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Psychotic Lysanxia Journal intime créé par MazzyStar

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Ce journal est partiellement publique
Journal public


Préface
 Besoin Vital
 NĂ©vrose et MĂ©galomanie
 ...ou l'angoisse existentielle
 Mais Ă  qui je m'adresse ou l'exhibitionnisme ambiant
 L'ivresse des notes
 Orgueil et VanitĂ©
 Neutral
 Le pathĂ©tique de la Psychologie Moderne
 De l'Art de Camoufler : oĂą la Puissance n'est que FragilitĂ©
10   Les fragments de l'insaisissable
11   Nocturnes 2, 24 prĂ©ludes opus 28– 1810/1849
12   Eveil Ă  la SensualitĂ© (oĂą il suffit dÂ’un rien pour tout changer)
13   Lettre ouverte Ă  ma pire ennemie. Tu es moi...
14   Tripartite
15  Si Elle est moi. Alors qui suis-je (pour Vous) ? « RĂ©flexion sous PrazĂ©pam confirmĂ©e »
16   Chrysalide et MĂ©ta-Morphose
17   La faiblesse de mon humanitĂ©
18   LÂ’IncompatibilitĂ© de nos Perceptions (ou comment ne jamais se comprendre)
19   10*16cm dÂ’inutilitĂ© gĂ©nĂ©rale
20   DĂ©sirs et Frustration.
21   Le sexe et autres tourments
22   Algorithme de l'ignorance
23   Information
24   Les maux d'Icare
25   Avènement de celle que je n'avais pas tuĂ©e
26   Mea Culpa
27   Pauses Estivales
28   La gĂ©omĂ©trie de mon espace
29   MĂ©mo des Ficelles
30   Le vert sur les murs
31   Mort et Naissance d'un PhĂ©nix (si seulement l'instable camĂ©lĂ©on ne s'en mĂŞlait pas)
Si Elle est moi. Alors qui suis-je (pour Vous) ? « RĂ©flexion sous PrazĂ©pam confirmĂ©e »      page publique

La nudité est devenue un concept.

Psychisme matérialisé.
Je vois une jeune femme, perdue dans cette pièce obscure où le vide oppresse. La pièce est grande, et pourtant elle reste prostrée dans un coin, au plus sombre de l’obscurité.
Elle est un simple détail dans ce vide. Elle représente l’unique décor auquel personne ne prête attention.
Car tous sont ailleurs et nÂ’ont pas mĂŞme conscience de lÂ’existence de ce lieu.
Elle s’y réfugie autant qu’elle le craint. Il est uniquement dans sa tête mais elle pense pourtant le vivre. Elle peut le voir, sentir l’odeur de la nuit, toucher ces murs sans issue, fuir la lumière qui n’y est pourtant que pénombre.
C’est sa vie qu’elle crée de toute pièce mais à laquelle personne n’a accès. Elle a trouvé le moyen de pénétrer son propre univers qui n’était que la réflexion mentale et parfois rétinienne : la matérialisation schizophrène de ce que vit son corps et son âme sans de le palper.

Réalité.
Elle est dans sa chambre. La lumière y est si désagréable qu’elle ne reconnaît pas son corps. Elle regarde ses mains. Ce ne sont pas les siennes, et pourtant elle les contrôle. C’est la réalité communément admise, celle à qui tout le monde peut avoir accès et l’acquiescer. Mais elle ne la vit pas comme telle.
Son esprit est ailleurs. Il s’est immiscé dans l’harmonie qui la submerge et ses notes hypnotiques. Elle ne sait pas si elle doit pleurer ou se laisser aller à la béatitude que cette musique laisse à sa portée. Pour elle, les deux ne sont pas si opposés.
Elle est touchée, la plus infime partie de son corps est émue. Tous ses sens sont en éveil alors qu’elle est déjà loin de ceux qui dorment à quelques mètres d’ici.
Elle pense être seule à ressentir l’intensité incroyable d’une insaisissable émotion. Le détail invisible, quasi-inaudible, presque statique, elle le perçoit ; et c’est dans tout son être qu’il se nourrit et s’amplifie.
Ca la rend dingue d’un côté. C’est épuisant, frustrant, gênant, impudique et révoltant.
Aliénant.

Elle sait qu’elle va changer et qu’elle va renaître. C’est la seule force à laquelle elle contraindra sa volonté.

Les yeux ne savent pas mentir.
Et son regardÂ… ?

Elle regarde toujours ses mains. Elle a besoin de les sentir. Ses seules mains lui permettent de parcourir son corps et de redécouvrir sa peau.
Effleurer cette douceur tendre et chaude, la capter avant qu’elle ne s’échappe ; ou qu’Elle se réveille ?

Elle est unique, elle est malade, elle semble parler beaucoup mais elle ne sait pas dire lÂ’essentiel.
Un seul mouvement de tes cils, de tes yeux, de tes mains, de ta bouche peut la bouleverser.

Elle reste impassible quand elle bouillonne à s’étouffer.

Ce Tu est pourtant parfois un Vous.

Je vois une jeune femme, perdue dans une pièce lumineuse où la foule oppresse.
Une jeune femme dont personne ne semble avoir encore saisi lÂ’essence qui lÂ’anime.

C’est drôle comme les gens pensent vous connaître. Parce qu’ils vous côtoient depuis un certains temps. Parce que vous pouvez parfois vous confier.
Me connaître c’est me ressentir et deviner l’impalpable qui émane de moi, autant que de Vous.
Je reste un mystère pour tous alors que personne n’en a conscience.

Entre Vous et moi.
Entre Toi et moi.
OĂą nous situons nous par rapport Ă  lÂ’autre ?

Dimanche. 3h01.