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Pauses Estivales page publique
Douce Amère. Tu jouis de l'irradiant pétillement qui s'empare de toi, dissimulé sous ton impassibilité béate. Petite espiègle. Tu ne veux pas le partager. Plus rien ne compte, sous le soleil qui caresse ta peau nue. Les autres peuvent bien s'agiter. Tu ne les vois plus. Seule avec mon bien-être, rien ne peut m'atteindre. Petit moment d'égoïsme, tu ne te douteras pas un moment de mon plaisir. Et je t'oublierai...
Pas d'états d'âme. C'est ma vie que je mets en scène en noircissant ces pages. Une pièce de théâtre grandeur nature. Une scène pour la volatile matérialisation de mes émotions. Un huis clos sans frontières. Monologue interactif.
Plantons le décor. Pêle-mêle : la précoce chaleur de juin et son soleil estival, une libellule délicatement posée sur mon genou, l'incroyable calme de la campagne de mon enfance, une chaise longue et un maillot de bain, la musique.
Le mot qui ne sera pas utilisé pour cet acte : Abstème. (Joli consonance qui ne saurait remplacer la fraîcheur d'un rosé sous le soleil sud méditerranéen d'août.)
Comment pourrais-je ajouter quoi que ce soit à ce moment précis ? Souvenirs d'instants volés. Début de soirée d'été, une belle route au milieu de la nature, dénudée de toute pollution urbaine, une main posée sur le volant chaud, le vent dans les cheveux et le reflet rougeoyant de quelques mèches flottant sur le visage. Seul, épanouie et jusqu'au bout du monde.
Petits plaisirs anodins qui font le bonheur d'être.
Dimanche. 16h07.
[ THE REGULAR FRIES/ FREE + LOU REED/ TRANSFORMER + MAZZYSTAR/ SO TONIGHT THAT I MIGHT SEE ]
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