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Psychotic Lysanxia Journal intime créé par MazzyStar

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Ce journal est partiellement publique
Journal public


Préface
 Besoin Vital
 NĂ©vrose et MĂ©galomanie
 ...ou l'angoisse existentielle
 Mais Ă  qui je m'adresse ou l'exhibitionnisme ambiant
 L'ivresse des notes
 Orgueil et VanitĂ©
 Neutral
 Le pathĂ©tique de la Psychologie Moderne
 De l'Art de Camoufler : oĂą la Puissance n'est que FragilitĂ©
10   Les fragments de l'insaisissable
11   Nocturnes 2, 24 prĂ©ludes opus 28– 1810/1849
12   Eveil Ă  la SensualitĂ© (oĂą il suffit dÂ’un rien pour tout changer)
13   Lettre ouverte Ă  ma pire ennemie. Tu es moi...
14   Tripartite
15   Si Elle est moi. Alors qui suis-je (pour Vous) ? « RĂ©flexion sous PrazĂ©pam confirmĂ©e »
16   Chrysalide et MĂ©ta-Morphose
17   La faiblesse de mon humanitĂ©
18   LÂ’IncompatibilitĂ© de nos Perceptions (ou comment ne jamais se comprendre)
19   10*16cm dÂ’inutilitĂ© gĂ©nĂ©rale
20   DĂ©sirs et Frustration.
21   Le sexe et autres tourments
22   Algorithme de l'ignorance
23   Information
24   Les maux d'Icare
25   Avènement de celle que je n'avais pas tuĂ©e
26   Mea Culpa
27   Pauses Estivales
28   La gĂ©omĂ©trie de mon espace
29   MĂ©mo des Ficelles
30   Le vert sur les murs
31  Mort et Naissance d'un PhĂ©nix (si seulement l'instable camĂ©lĂ©on ne s'en mĂŞlait pas)
Mort et Naissance d'un PhĂ©nix (si seulement l'instable camĂ©lĂ©on ne s'en mĂŞlait pas)      page publique

Six mois de répit.

Si je m’étais doutée.

Que tout recommencerai ici !

[Sans avoir Ă  bouger, je la vois, mon originale blonde.
Je n’étais qu’une vague copie.
L’ai-je jamais désirée comme modèle ?]

Le temps est passé. Mon temps est passé.
Mais il nÂ’existe pas ici.

J’ai goûté ces moments magiques. Me délectant de ceux qui me rendaient enfin unique.
C’était oublier la fin tragique du trouble passionnel évaporé.
Je l’ai occulté, c’était si facile.
De croire que tout ce qui ne cessait de se muer en moi allait enfin se figer à ce moment précis. Devenir une constante immuable. Le postulat d’une définition de ma personne.
Personne.

Quand à tes côtés j’ai posé mon regard sur toi, ignorant tu m’as foudroyé à l’instant.
Jamais je n’aurais pu sonder la profondeur de ce que ces yeux exprimaient si je m’étais trouvée juste en face.

Perpétuelle incertitude. Le doute sans gêne derrière l’espoir. Justification fatale d’un facile immobilisme.

Mais je n’étais pas en face.

Alors jÂ’ai compris.
La panique est saisissante, l’abîme se dérobe, me précipite et me …
…Dévore.
Plus que jamais je suis l’Etrangère. Je deviens l’Absente.

Vous savez, il y a ces scènes dans les films qui m’ont toujours interpellées. Celles où subitement une image de l’esprit s’immisce dans la réalité.
Je n’ai jamais soupçonné la légitimité de leur existence avant ce matin.

Assise, un verre de lait tiède entre les mains, tu réalises que tu n’as pas rêvé ta dernière soirée et alors…un électrochoc instantané pour provoquer ta faiblesse, le corps saisi, fragile et je la vois, ma tasse, brisée à mes pieds, le lait répandu sur le sol, la respiration coupée.

Mais je suis toujours assise, cette foutue tasse intacte entre mes mains.

Je te hais.

Pour le regard que tu me contrains Ă  poser sur celles que je ne suis pourtant pas.

Je t’ai pris pour un enfant. Un jeune con aussi insipide que ton âge te l’autorise encore.
J’ai découvert un homme, plus fort que moi.
En fait, cÂ’est ta froideur subtile et ton ironie perfide qui me glacent. Bien souvent le revers des Hommes pertinents.

Tu as joué mon rôle. Comment voulais tu que j’ai une chance de m’en sortir indemne ?

Voilà notre faiblesse : ne pas même songer que l’on doive un jour se protéger de ce que l’on maîtrise le mieux.

Tu as fais preuve de cette arrogance qui définit ma nation, tu m’as piégé et tu ne te rends même pas compte à quel point.

Saurais je me pardonner d’avoir tenu un discours que je ne pensais pas, simplement pour ne pas avoir à révéler la plus complexe et douloureuse réalité ?
Tu n’aurais pas compris. L’endroit était impossible.

Plus que tout ce qui a été dit et pensé, c’est un regard volé, un seul, qui m’a réduite à néant.

J’étais cette femme insondable pour toi. La beauté du mystère, de celle qui s’évapore derrière un sourire, discrète dans la masse « dents blanches et regard qui pétille » car dans l’Ailleurs absolu.
Tu m’as découverte gamine idiote et sans aptitudes. Finalement égale au microcosme ambiant.
Plus détestable encore pour t’avoir laissé espérer que je n’étais pas eux : je suis donc coupable et plus à blâmer que ces victimes inconscientes de leur absurdité.

Les ruptures infligées à sa propre suffisance ont toujours été l’étrier d’un nouvel éveil. Je devrais te remercier. (du feu et des cendres)

Mais tous les moi qui se déchirent finissent toujours par me perdre de trop d’incohérences. (la terre et ses couleurs)

Si seulement tu m’avais un jour regardé comme cela.

L’as-tu déjà jamais fait ?

Dimanche. 3h47.

[DAVID BOWIE / CHANGES ; AIR / THE VIRGIN SUICIDE ; MORCHEEBA / BEST OF]