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Au bout... page publique
Là , cette fois, je suis au bout du rouleau. Au bout du bout du bout. Je sais qu’à 33 ans, bientôt 34, on n’a pas le droit de dire ça mais, lorsque l’on est entièrement dépendant pour tous les actes de la vie, lorsque l’on est respiratoirement accro à une machine accompagné de son cortège d’angoisses de débranchement (si cela arrive, on ne peut pas appeler) et d’étouffement, lorsque l’on a même pas le minimum vital (un corps potable, sans parler d’une vie sentimentale réduite à néant), lorsque la douleur vous bouffe la tête, alors là on ne peut plus et je ne peux plus. Tout ça n’a pas de sens. En plus de tout ce package, certains vous trahissent, vous traitent comme une marchandise, vous accusent de tout un tas de trucs sans fondement sans réaliser que l’on est en état de survie (on n’a pas le loisir de s’embarrasser de « conneries »). Bref, ça plus ça plus ça plus ça mène naturellement à une chose simple : sortir du jeu, non pas par déprime, mais parce que dans mes conditions de vie, je ne tiens plus. Le suicide m’est impossible, il me reste donc une seule chose : l’euthanasie. Je reporte sans cesse depuis six ou sept mois mais là je suis à bout. Je connais le réseau. L’association s’appelle « Exit », elle est suisse et belge (en France, on est trop lâche pour affronter ce problème). Et l’entourage ? Lorsque vous voulez partir en vacances à Hawaï, que l’appel est extrêmement fort, est-ce que l’avis négatif de l’entourage vous empêchera de partir ? Non. Et bien moi, je rêve de « vacances » et je sais que le chagrin éprouvé pour le décès de quelqu’un est purement égoïste (mon lien se casse alors je pleure cet attachement), d’ailleurs, ne parle t-on pas toujours des morts au passé ? Alors, je me renseigne…
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