 Journal public |
|
| |
Love at first sight! page publique
Qui l’eut cru ?
Ce lundi, 7 Juin 2010. A marquer d’une pierre de n’importe quelle couleur sur le calendrier. Je fais une demi-heure de route, je râle. Je me fais chier, je râle. Et puis il passe la tête par la porte de l’infirmerie. Premier coup de massue. Il me plait, oui, certes. La façon dont il parle, charmant. Mais bon, qui ne craque pas à ses accents latins. Je suis juste n’importe qui pour l’instant. Je ne le connais pas. Les heures passent. Je me fais toujours chier, je râle toujours intérieurement.
Et puis je me retrouve avec lui, seule. Il est assis là. Moi debout. Impossible de le regarder. Etre attirée par un patient, et puis quoi encore. Et là, il me parle. Je bafouille je ne sais quoi. Sociale la fille ! Plus froide, tu meurs.
Dans les quelques jours suivant, deuxième coup de massue. Je le trouve de plus en plus beau. Je ne le croise que très peu. Dommage. Je traine dans le hall pourtant, exprès. J’aime la façon dont il parle, et je découvre son humour cynique identique au mien. Quand il me parle, il utilise toujours mon prénom et ce détail me marque particulièrement. J’aime qu’il dise mon prénom. J’aime juste qu’il me salue le matin, qu’il me dise merci, si peu qui me trouble déjà tant. Je sens alors qu’il y a quelqu’un de simplement génial là derrière. Je me mets à éplucher son dossier. Je suis déjà bien au-delà des règles morales qui font que… je ne les ai jamais suivies, pourquoi le faire maintenant ?
Je lis donc… sa lettre de motivation dans laquelle il dit avoir perdu l’amour de sa vie. Certes. Je lis aussi qu’il compte bien la récupérer à la sortie. Certes aussi. Mais Florie est bien coriace, quand l’envie est là, les montagnes à gravir deviennent des petits tas de poussière. Je fouine, je fouine. Tiens, il est né le jour de ma fête, drôle. Il est gaucher, comme moi, et même son écriture me séduit. Je pense devenir folle. Est-ce que je veux vraiment tenter un truc. On verra. De toute manière, je ne peux rien faire seule ! Je note quand même son numéro de téléphone dans mon répertoire. L’utiliser ou pas, telle est la question, mais surement tant qu’on se voit tous les jours sous ce toit. Je suis passionnée et téméraire certes, mais je tiens quand même à avoir mon diplôme. Et puis, vais-je vraiment m’en servir de ce numéro ? Je n’en sais rien…
|