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Chapître 8  page publique
Claudine quitta Richard pour quelques instants le temps d’aller faire un brin de toilette.Elle ouvrit la porte de la salle de bain,mais avant de s’y enfermer elle décida de jeter un coup d’œil rapide aux autres pièces de la maison.Elle prit le couloir qui la conduisit jusqu’à la chambre de Richard.Sans faire le moindre bruit,elle pénétra dans la pièce et referma la porte derrière elle.Cette chambre était tout ce qu’il y avait de plus simple,tout en étant décorée avec goût.Au milieu de la pièce,face à la bay-window,se trouvait un immense lit style colonial,dans lequel elle allait passé la nuit.Dans un coin de la chambre se trouvait une gigantesque télévision et de l’autre un lazy-boy sur lequel était déposé une des vestes en cuir noir de Richard.Sur les murs étaient accrochés de superbes tableaux de peintres de très grandes renommées,ainsi que plusieurs photos des membres de sa famille.Claudine était très heureuse de se trouver parmi les effets personels de Richard.Elle osait à peine croire que tout ce qu’elle vivait était réel.Pourtant tout ceci n’était pas un rêve.Pour être bien certaine qu’elle ne rêvait pas,Claudine s’allongea quelques instants sur le grand lit de Richard.Elle prit ensuite l’oreiller et le serra très fort tout contre elle,tout en respirant l’odeur fraîchement imprégnée.Jamais elle n’avait respirée quelque chose d’aussi bon.Cette odeur ennivrante était celle de Richard,l’odeur la plus ennivrante qu’elle avait eût le bonheur de respirer jusqu’à ce jour.Elle était si ennivrante que Claudine eût beaucoup de mal à se glisser hors du lit.
Après avoir rapidement fait le tour de la pièce,elle quitta la chambre de peur que Richard ne la surprenne.
Ensuite elle examina vite fait toutes les autres pièces,puis elle alla s’enfermer dans la salle de bain.
Pour se calmer un peu de cette journée fort mouvementée et remplie d’émotions,Claudine se fit couler un bon bain chaud dans lequel elle se glissa rapidement.Tout en relaxant les yeux fermés,elle écoutait la pluie qui tombait toujours à l’extérieur,ainsi que les rafales de vents qui soufflaient toujours aussi fort,faisant ainsi fléchir les branches des arbres.Bien calée au fond de sa baignoire,Claudine se mit à penser à tout ce qui lui était arrivé depuis son divorce.Ses enfants lui manquaient terriblement et malgré tout ce vide immense qu’elle ressentait en elle de ne pas les avoir avec elle,Claudine se consolait en pensant que très bientôt elle en reprendrait la garde.Mais pour l’instant,le plus important c’était de se refaire une santé.Son médecin l’avait trouvé si mal en point lors de sa dernière visite,qu’il lui avait signé un papier l’autorisant à s’absenter pour quelques temps de son travail.Et ce papier,Claudine avait été forçé de le remettre à son employeur pour qu’elle puisse s’absenter pendant quelques temps.Même si cela faisait plus d’un mois qu’elle s’était absentée de son boulot,Claudine se sentait encore trop fragile émotivement pour retourner travailler,ainsi que pour entreprendre quoique ce soit pour le moment.Et ce n’était pas en demeurant içi avec Richard que les choses allaient s’arranger.Claudine n’osait pas se l’avouer,mais depuis sa rencontre inattendue avec le beau Richard,elle ne sentait plus la même.Quelque part,elle avait l’impression d’avoir changer.Elle se sentait beaucoup mieux dans sa peau et elle était plus confiante,plus sûre d’elle.Elle reprenait peu à peu goût à la vie et cela grâce à lui.Bien sûr il lui restait un long chemin à parcourir avant d’atteindre le bonheur,la bataille serait difficile à gagner et elle le savait.Mais elle y était presque.Le pire était maintenant derrière elle et le futur s’annonçait des plus prometteur.Malheureusement,la seule chose qui venait mettre une ombre à son bonheur,c’était cette forte attirance qu’elle ressentait depuis toujours pour Richard.Claudine aimait et adorait ce dernier depuis toujours et ce encore plus depuis qu’elle le connaissait et ses sentiments à son égard étaient tout ce qu’il y avait de plus vrai.Maintenant que Richard était entré dans sa vie,elle ne pouvait que l’aimer davantage.Elle avait beau essayer d’ignorer ce qu’elle éprouvait pour lui,mais en vain rien y faisait.Et elle était pas sans savoir non plus qu’en demeurant chez lui plus qu’il le fallait,elle aurait beaucoup de mal à le quitter par la suite.Malgré tout,Claudine s’était jurée de ne pas se laisser aller à ses propres sentiments car ça risquerait de lui être fatal.Elle ne devait donc rien laisser paraître,ni faire le moindre geste susceptible qui puisse lui mettre la puce à l’oreille,sinon son univers s’écroulerait et tout serait perdu.Mais plus que tout,Claudine ne devait pas se permettre de l’aimer.Elle devait s’éloigner de lui pendant qu’il en était encore temps,car sinon elle risquait de se brûler le cœur à tout jamais.
Elle Ă©tait Ă repenser Ă tout cela,lorsque soudainement un bruyant coup de tonnerre se fit entendre.
Quelques éclairs déchirèrent le ciel,puis quelques secondes plus tard,la lumière de la salle de bain s’éteignit la laissant ainsi dans l’obscurité la plus totale.
“ Merde!” s’écria Claudine. “ Il ne manquait plus que çà .”dit-elle en grogrant.
Rapidement,Claudine sortit du bain et enfila un peignoir. À tâtons,elle sortit de la pièce pour aller se chercher quelques vêtements de rechange.Malheureusement dans sa hâte,elle fit accidentellement tomber le vase qui se trouvait sur la commode.Le vase se brisa avec fracas sur le sol,alertant du même coup Richard qui se trouvait à présent au salon.
“ Ca va là -haut?” s’écria t-il inquiet par tout ce bruit.
“ Oui ça peut aller.”lui cria à son tour Claudine tout en ramassant les pièces brisées du vase.
Malgré toute cette noirceur,elle finit par se dénicher une vieille paire de jeans et un T-shirt.Une fois vêtue,elle descendit retrouver Richard au salon.En entrant dans la pièce,elle constata qu’il avait allumé un feu de bois afin de faire un peu de clarté.
“ Mais que s’est-il donc passé là -haut?” s’empressa t-il de lui demander.
“ Euh…rien,juste un malencontreux petit accident.Par mégarde j’ai fait tombé le vase qui se trouvait sur ta commode et il s’est brisé.Avec toute cette obscurité,je n’y voyait rien là -haut.Je suis vraiment désolé” dit Claudine visiblement mal à l’aise.
“ Ne t’en fais pas pour ça.Alors comment te sens-tu?” lui demanda Richard tout en fixant son doux regard de braise sur elle.
“ Je…je me sens beaucoup mieux merçi.Mais…mais…”
“ Mais quoi?” s’empressa d’ajouter Richard.
“ Mais malgré tout,je me sens quelque peu mal à l’aise d’abuser de ton hospitalité.Si seulement l’orage pouvait cesser que je rentre chez moi.”répondit Claudine tout en jetant un regard par la fenêtre.
“ Claudie,tu ne vas pas encore recommencer avec ça? Tu as vu le temps qu’il fait dehors? Il fait si noir que tu serais dans l’impossibilité de retrouver ton chemin.D’ailleurs ce serait de la folie que de te laisser partir sous une pluie pareille.Tu n’as pas à te sentir gêner avec moi.Je me sentirais coupable s’il t’arrivais quoique ce soit.De plus je t’offre de passer la nuit içi c’est parce que je suis ton ami,non?”
“ Oui.”répondit-elle tout en se tournant vers lui en s’efforçant de lui sourire. “ Merçi Richard.C’est vraiment gentil à toi de bien vouloir m’héberger pour la nuit.Mais demain,orage ou pas,je rentre chez moi,compris?
D’ailleurs,je crois t’avoir assez embêter comme ça.”dit-elle en baissant les yeux.
“ Mais qui a dit que tu m’embêtais? Au contraire,je suis très heureux que tu sois là .Je reçois rarement personne içi et je te dirais que ça me fais du bien de discuter avec quelqu’un hors du showbizzness.J’ai rarement la chance de rencontrer des gens comme toi.Euh…des gens ordinaires si tu vois ce que je veux dire.”
“ Oui je vois très bien ce que tu veux dire.”ajouta t-elle en souriant.
“ Mais…mais bon si tu tiens absolument à partir demain,je ne te retiendrai pas.Tu es libre de faire ce que tu veux.”dit Richard quelque peu déçu. “ Maintenant que tout est réglé,que dirais-tu si nous mangions un petit quelque chose avant d’aller dormir?”
“ Non merçi.C’est très gentil à toi de me l’offrir,mais j’ai vraiment pas faim.”
“ Mais…mais Claudie,tu n’as presque rien avaler de la journée.”ajouta Richard.
“ Je…je sais,mais n’insiste pas.Surtout ne te gênes pas pour moi.”répondit Claudine en s’assoyant sur la banquette.
Richard quitta la pièce le temps d’aller se chercher à manger à la cuisine.Profitant de son absence,Claudine s’allongea sur la banquette du salon,puis elle ferma les yeux.Quelques minutes plus tard,Richard revint s’asseoir au salon juste en face d’elle sur l’autre banquette.Pendant un moment,il la contempla.Il la trouvait vraiment belle.De plus,elle paraissait si fragile qu’il aurait voulu la prendre dans ses bras,mais il ne le pouvait tout simplement pas.La faire fuir n’était pas du toutdans ses intentions.Mais comment expliquer cette subite attirance pour elle? Pourquoi ce besoin si pressant de vouloir la protéger?
Richard secoua la tĂŞte et tenta bien que mal de penser Ă autre chose.
Il se leva et se dirigea vers lÂ’autre banquette.
“ Claudie,ça va?” lui souffla t’il doucement à l’oreille de peur qu’elle ne ce soit déjà endormie.
“ Ca va,je ne dors pas.Je faisais juste me reposer un peu.”ajouta t-elle tout en s’assoyant à nouveau.
“ Tu peux monter dormir si tu veux.”dit Richard d’une voix douce.
“ Dans quelques minutes.”ajouta Claudine en baîllant.
Tout en mangeant,Richard ne pouvait cesser de la regarder.Même avec cette vieille paire de jeans et ce T-shirt usé qu’elle portait,il ne pouvait s’empêcher de la trouver jolie et désirable.Claudine était toute à fait consciente de son regard posé sur elle ce qui était loin de lui déplaire.Mais ça la mettait quelque peu mal à l’aise car Richard n’avait sûrement pas idée du pouvoir de séduction qu’il exerçait sur elle.Son magnifique regard de braise posé sur elle la faisait frissonner comme jamais.Mais comment pouvait-il deviner qu’elle en était éprise,elle qui cachait si bien son jeu jusqu’à présent?
“ Qui…qui y a t-il? Pourquoi me regardes-tu comme ça?”demanda t-elle timidement.
“ Oh pardon…”ajouta Richard en rougissant. “ Ca te gênes?” dit-il tout en la fixant du regard.
“ Euh…pas vraiment,non.Si juste un peu.” finit-elle par avouer en baissant les yeux.
“ Je suis désolé,je ne voulais te mettre mal à l’aise.C’est…c’est que je te trouve vraiment jolie ce soir.”ajouta Richard en ne la quittant pas des yeux.
À ses mots,les joues de Claudine s’empourprèrent.
“ Arrêtes tu veux bien! Tu dis vraiment n’importe quoi.” lança t-elle.
“ Mais si Claudie.Je te trouve très belle ce soir.Pourquoi te mentirais-je?
Claudine soupira
Dieu du ciel que cet homme lui plaisait! Richard était entrain d’essayer de lui faire la cour,et elle,elle demeurait là sans bouger,à ne rien faire alors qu’elle avait une seule envie;se pendre à son cou et le couvrir de baisers.Pour tenter d’échapper à ce merveilleux regard de braise toujours poser sur elle,Claudine se leva et se dirigea tout droit vers le feu de bois que Richard avait allumé plus tôt,tout en prétextant qu’elle avait froid.S’assoyant par terre tout près du feu,Claudine regardait fixement les flâmmes,essayant tant bien que mal de contrôler les émotions qui faisaient rage en dedans d’elle.Elle sentait les larmes lui monter aux yeux.Si elle se laissait aller tout serait fichu.
Puis soudainement,Richard se leva et vint s’agenouiller derrière elle et passa une couverture de laine sur ses épaules.Surprise de sentir sur elle des mains se poser,Claudine se retourna brusquement.Au même moment leurs regards se croisèrent pendant un instant,puis gênée elle baissa timidement les yeux.
“ Prends cette couverture,comme ça tu ne risqueras pas de prendre froid cette nuit.”dit Richard d’une voix douce.
Claudine releva la tête et plongea son regard dans le sien.Elle n’arrivait plus à quitter son regard comme si elle cherchait une réponse à quelque chose.Elle avait tant envie de lui dire que ce n’était pas la chaleur de la couverture dont elle avait besoin,mais de la sienne.Mais elle lui répondit simplement ceci:
“ Merçi Richard.C’est très gentil à toi de t’occuper aussi bien de moi.Je t’avoue que cela me touche beaucoup.Et…et si tu continues à me chouchouter comme ça,je vais finir par y prendre goût et ce sera de ta faute.”ajouta t-elle timidement en l’embrassant sur la joue.
“ J’aime m’occuper de toi.” s’empressa d’ajouter Richard tout en la fixant toujours du regard.
“ Que Dieu vienne à mon aide.” pensa Claudine tout bas.
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