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la fin d'une chiffonnière page publique
Parceque j'ai un affreux défaut (encore un) je ne jette rien et récemment, pour des raisons relevant de ma survie, j'ai décidé de donner tous les objets inutiles qui encombrent ma maison, et Dieu sait s'il y a ! la chiffonnière prend sa retraite ( j'ai pas tous mes trimestres, mais ça fait rien). Avec ma soit-disant copine val', nous aimions bien l'été, faire les chiffonnière, histoire d'ajouter un peu de miel dans la soupe, et aider aussi les chalands venus de la ville à dépenser leurs sous, en leurs proposant des objets sensés être un souvenir de la campagne. Cette fois-ci j'emprunte la dernière ligne droite, j'enfilerais plus ma vieille salopette (devenue trop grande), ni mon cheich. Le sens de l'économie la plus stricte coule dans mes veines, j'ai été élevée au cri de guerre : "ça-peut-peut-être-encore-servir-un-jour !", les disciples de M. Freud y verraient de monstrueuses tendances oedipiennes, mais qu'y faire ?. En septembre (mon mois de résolutions) chacun le sien hein, je fais le serment de jeter la moitié des horreurs qui s'entassent à ma cave, grenier, cabanon etc.. , mais au moment de le faire, quelque chose se bloque en moi, je ne peux pas. Dans mes buffets de cuisine s'empilent une quantité impressionnante d'appareils ménagers que j'ai soit hérité d'une brave femme, soit on m'a offert, soit j'ai acheté, dans l'espoir que je deviendrais une bonne cuisinière exemple : éplucheuse à frites (pour remplacer les surgelés), yaourtières ( les yaourts maison sont meilleurs que ceux du commerce, je n'ai jamais obtenu qu'un curieux liquide laiteux,j'ai surement omis de brancher la machine), machine à faire des gauffres ( molles comme de la terre glaise), des pâtes (séches et cassantes), du pop corn (cramé), encore heureuse d'avoir pas pu m'en servir de ces engins, souvent soit il n'y a pas de mode d'emploi dans le carton, soit il est écrit en flamand ou en coréen, langues que mes parents non prévoyants ne m'a pas enseignés, j'essaie juste de parler ma langue .. Après m'être débattus tout un après-midi avec ces apareils sophistiqués ( je suis comme on le sait, d'une maladresse redoutable! chacun porte sa croix ici bas), je suis génèralement incapable de les faire marcher, je les laves, les ranges et les oublies. Et ils restent là , butés et inutiles à occuper mon espace vital. Une deuxième marée envahit mes tiroirs et armoires, celle des cadeaux de la fête des mères et autres fêtes inventés par je ne sais qui??, des pots de yaourts (décorés par des petites mains chéries), pour ranger des centaines de crayons, des boites d'oeuf peintes en rouge sang ou camoufler des tonnes de trombones (je suis toujours épatée par l'imagination inlassable et perverse des maîtresses d'écoles). Mais surtout, surtout, je retrouve d'innombrables réveils et montres de hong-Hong ou de taïwan dont je n'ai jamais trouvé les remontoirs vicieusement cachés ou trop petits pour mes yeux lunettés et mes doigts déjantés!, ce qui me pose de grave problème 2 fois par an. Chaque années je m'élève violemment contre cette manie française du changement d'horaire au printemps et à l'automne, qui oblige de pauvres ménagères, non polytechnicienne comme vous, à manipuler toute une batterie horlogère aux mécanismes infernaux, sans oublier les pendules du dvd et du four qui reviennent à zéro quand l'électricité saute (ce qui arrive chaque fois que je branche la pompe à eau du puits au fd du jardin et la machine à laver ensemble), j'ai du m'habituer à vivre avec une heure différente dans chaque pièces. Un jour, de rage, j'ai flanqué toutes mes tocantes à quarzt ds une caisse et j'ai fait l'acquisition d'une bonne grosse montre suisse à l'ancienne, mais on ne se méfie ja mais assez, le fabricant n'avait pu s'empêcher de dissimuler quelque part ( je n'ai jamais trouvé ou) un mécanisme qui émet brusquement des bip bip criards à des heures inattendues, un truc à térrorisés les gens aux restaurants et au cinéma. Je n'ai rien jété encore!! ni cadeau (d'abord les cadeaux, ça ne se jette pas) ni ma montre-bracelet suisse caractérielle. Autre exemple d'entassement paranoïaque : les souvenirs de vacances ( je suis du genre fauchée, je voyage peu et j'achète rarement des souvenirs, je suis du genre à ramener un beau caillou du pays visité, ça plait ou pas, mais toujours est-il que le caillou peut finir sa vie dans le jardin ou au fond de l'aquarium!!), le pire ce sont les vêtements ( y'a trop de chose à dire, j'en parlerai dans un autre billet). Connaissant ma situation, Val' ma soi-disant copine, me propose de débarrasser ma cave de toutes les saloperies, j'ai un pincement au coeur, il y a peut-être, ds le tas, quelquechose qui peut encore servir, (ne peux s'empêcher de dire la paysanne qui est en moi), mais je reconnais qu'honnêtement je devrais faire un effort, ensemble ns descendons ds ce lieu souterrain et obscur, ouaarrf j'ai un haut le coeur, la cave est bourrée jusqu'à la gueule : un bric-à -brac insensé, que même les voleurs écoeurés ont dédaignés d'y mettre les pieds. Val' ma soi-disant copine pousse un cri de bonheur en m'arrachant mon accord (je ne crois pas que quelquechose puisse être encore utilisable dans ce fouillis pourri . Mais il me faut tout enlever et débarrasser la maison, ma cave s'est vidée à une vitesse inouï.
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