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MARmotte CHOcolat d'alu page publique
S’il est un animal gentil entre tous, c’est bien la marmotte. Ce singulier animal a en effet un privilège rare qui fait bien des envieux : il passe tous ses hivers, saison pourrie entre toute, à dormir comme un bienheureux.
Heureuse bête !!!!!!
Marcel Gotlib a bien compris la valeur d’exemplarité de ce charmant mammifère en confiant au professeur Burp la lourde tâche de présenter ce montagnard paresseux dans la Rubrique-à-Brac. Par souci de pédagogie toutefois, le susdit billet sera consacré d’une partie un chouïa plus scientifique, quoique peut-être un peu plus ennuyeuse.
Sur ce, je vais en écraser une … zen ze rigole !!
Chers lectrices et lecteurs, ici débute un de ces exposés brillants, débordants de vie et pétant de dynamisme sur le monde animal (hum ça fait du bien de s’envoyer des fleurs !). Aujourd’hui, un captivant rongeur gastéropode au fascinant métabolisme : la marmotte.
Pour nous faire une idée de cet animal, comparons-le à un autre plus connu : l’escargot. La première observation est qu’ils ne présentent aucun point commun. Autre spécificité singulière de la marmotte : elle hiberne à poings fermés et sur les deux oreilles, six mois sur douze.
En effet, l’organisme de la marmotte renferme un mécanisme, unique dans le monde animal, qui lui permet de conserver son corps en état de bon fonctionnement, pendant le long sommeil hibernal. Sommeil auquel se prépare le gracieux animal, dès qu’apparaissent les premiers frimas de l’automne.
Au fond de son terrier confortable, elle s’installe un nid douillet vers la fin septembre… puis met en marche le mécanisme décrit plus haut, qui permet à son corps de continuer à fonctionner au ralenti.
Et après… Dodo ! Et dehors, cependant l’hiver est encore loin. Dans les alpages la vie continue. Juste au dessus de la tête de la marmotte, les pastouriaux gardent leurs troupeaux en jouant des rondiaux sur leurs flutiaux et c’est pas un cadiau aaaah les chamiaux. Soudain, le printemps éclate comme une fête !… Aux accents de la symphonie pastorale de Beethoven. C’est alors que la marmotte, sortant de son long sommeil émerge de son terrier considérablement amaigri. Toute sa bonne graisse est partie pendant l’hibernation. La pauvrette n’a plus que la peau sur les os.
Les singes des montagnes profitent lâchement de son état d’extrême faiblesse pour commettre à son endroit des plaisanteries du plus mauvais goût. Heureusement, me direz-vous, la race des singes de montagne tend à disparaître. Il faut voir avec quelle dignité le pauvre petit être réagit à ces farces stupides.
Introduisons nous donc clandestinement dans ce terrier où hiberne actuellement un couple de marmotte ... ...une expérience unique dans les anales de la zoologie...
C’est le plus grand des Ecureuils terrestres. On reconnaît facilement la marmotte à sa queue courte mais velue qui la distingue des autres rongeurs.
De silhouette trapue, la marmotte est dotée d’un museau large et court et de petites oreilles presque complètement cachées dans sa fourrure. Ses pattes sont puissantes et s’achèvent par des doigts munis de griffes émoussées. La marmotte des Alpes (Marmota marmota) est la plus connue des espèces. Elle a une cousine, la marmotte bobak (Marmota bobak) qui traîne du côté de l’Ukraine mais aussi de l’Oural et jusqu’en Sibérie. En Europe, on trouve des marmottes dans les Alpes, dans les Carpates et les Tatras et depuis peu dans les Pyrénées où elles ont été réintroduites. En Amérique, on la retrouve surtout dans le nord et l’est du continent.
Elles vivent sur les versants sud, entre 2000 et 3000 mètres d’altitude, là où la profondeur du sol ou des éboulis stabilisés permet de creuser des terriers profonds.
Les réseaux de galeries et de chambres s’enfoncent jusqu’à trois mètres dans la montagne et atteignent jusqu’à dix mètres de long. Les terriers d’hivers comprennent une chambre, des accès principaux et secondaires et des issues de secours. Les marmottes vivent en petits groupes familiaux qui partagent des terriers profonds. Elles se nourrissent d’herbes, de roseaux et d’autres plantes herbacées ; ces mêmes plantes servent également à faire les nids dans les terriers. Diurnes, elles se déplacent par petits bonds maladroits. Très vigilantes, souvent assises en position dressée pour surveiller les environs pendant que les autres jouent où prennent des bains de poussière. En cas d’alerte, elles poussent un sifflement aigu et émettent une odeur repoussante et persistante émises par ses glandes anales.
Elles hibernent au plus profond du terrier, d’octobre à avril, non sans avoir pris la sage précaution de calfeutrer ce dernier. Pendant cette léthargie, la température corporelle baisse, mais les marmottes se réveillent de temps à autre. La reproduction a lieu après le réveil, non sans que les mâles ne se soient affrontés pour acquérir un territoire. La gestation dure cinq semaines et la femelle donne des portées de 2 à 4 petits. Pour les Nord-américains, la marmotte annonce la fin de l’hiver. Ils croient en effet que si la marmotte qui se réveille de son hibernation se montre à l’entrée de son terrier et qu’un beau soleil projette son ombre sur le sol, celle-ci rentre illico et se rendort pour six semaines complémentaires. En revanche, si le temps est couvert, la marmotte sentira instinctivement que le printemps sera doux et précoce et reste éveillée.
Au Canada, le jour de la marmotte est le 2 février. Le fondement scientifique de cette théorie est discutable mais elle procure au cœur de l’hiver canadien une agréable diversion.
Qui telle la marmotte dort du sommeil du juste Quand l’hiver tombe c’est à dire systématiquement Après le déjeuner et pendant les réunions inintéressantes
Milka exploite les marmottes Quoi de plus mignon qu’une petite marmotte. Suisse et chocolatophile de surcroît. Dans la publicité de Milka, c’est elle qui emballe le chocolat dans le papier d’aluminium. Avec le sourire de la marmotte, mais bien sûr….
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