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Martin, encore et toujours 04/10/03 page publique
En rentrant des USA, le 25 juillet, j'avais écris sur papier, je viens de le retrouver...:
le 25/07 Bon, maintenant il va falloir écrire tout ça, et ça c'est pas gagné. Tout va être en vrac. Tant pis.
Les larmes sont là . Enfin. Je savais bien qu'elles viendraient. Trois semaines entières avec lui. 24h sur 24. Pas une crise. Seulement une grande complicité. Une capacité à s'écouter l'un l'autre, à faire des concessions sans le moindre effort. Une entente. Une écoute. Je ne comprends pas. Parfois je me dis qu'il a ce type de relations avec d'autres. Et je suis folle de jalousie. Parfois je me dis qu'il suffirait de peu...Je n'arrive tellement pas à savoir...Il est parfois plus distant. Pour éviter la prise de risque? Parce que tout ça n'est rien pour lui?
Je ne le reverrai pas avant octobre. Avant il ne "peut pas". Autant dire que ça n'a aucune importance.
Finallement j'avais peut-être raison, je ne suis peut-être qu'un moyen pas désagréable de passer ses vacances...je ne peux pas y croire.
26/07
Le gros problème est sans doute qu'il me manque déjà . il faut dire que je passais beaucoup de temps à le regarder. J'ai encore des images très précises de lui et je dois en profiter car c'est le genre de trucs qui ne reste pas. L'image et de plus en plus floue.
Je le regardais autant que possible, surtout quand il ne le savait pas. Je l'observais. Ce n'était pas fait comme de l'admiration bête non. Ce n'est pas comme quand on regarde quelqu'un et qu'on se dit "ouaouh!" parce qu'il est très très beau. Ce n'était pas ça. Je prenais plaisir à l'étudier. Un jour dans l'avion j'ai regardé son nez pendant au moins deux minutes entières. Je crois que si je devais le dessiner, j'y parviendrais de façon parfaite.
Ce que je veux dire, c'est que je ne l'admirais pas. Mais je l'ai déjà dit, c'est difficile à expliquer.
Chaque petit élément me donne l'impression de le connaître une peu mieux. Et même ses imperfections, dans son attitude, dans son physique, me fascinaient et me faisaient sourire.
Il n'est pas exceptionnel. Il est Martin. Le fait d'être Martin le rend adorable et tous les petits détails le rendent Martin. Mais Martin n'est pas exceptionnel, non. Disons que tous les petits détails ne sont pas exceptionnels mais que Martin l'est. C'est compliqué.
Je me retrouvais à sourire de ses manies, quand il ronflait ou qu'il était ronchon. N'importe quoi.
Je n'arrive pas à me formuler les bonnes questions pour être rationnelle. Les bonnes questions sur ce que je ressents, les bonnes questions sur ce qu'il ressent lui.
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