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A la mer avec Martin (retour) 19/10/03 page publique
Ce fût donc effectivement le programme de ce week-end. Je viens à peine de rentrer.
Maintenant je suis partagée entre le bonheur et les pleurs. On a passé un week-end merveilleux et hors du temps, comme chaque fois que nous sommes ensemble. Jamais je ne me suis entendue comme ça avec personne. On est toujours près à écouter l'autre, toujours inquiet pour l'autre, toujours attentif à l'autre...mais il y a des limites qui ne sont jamais dépassées.
Pourtant j'ai l'impression que les choses ont évolué ce week-end (mais n'ai-je pas la même impression à chaque fois?). Je voudrai pouvoir retranscrire ici tout ces deux jours et en particulier certaines conversations que nous avons eues hier. Ce serait beaucoup trop long.
Enfin je ne sais pas comment j'ai fait mais je lui ai parlé du fait qu'il est si mystérieux et que je ne sais pas me situer, que je n'arrive pas à savoir quelle importance j'ai dans sa vie, ni même si je le connais!! Il m'a dit que je le connaissais, parce que je le cerne, je comprend ses réactions et son attitude. C'est rassurant...mais combien de personnes le connaissent comme moi? Et y'a-t-il une personne en dehors de sa mère qui le connait vraiment, dans le sens que l'on entend tous? (Je lui ai posé cette question, il n'y a pas répondu...)
Il m'a d'abord juré qu'il n'y avait pas de mystère et que lui-même de savait pas pourquoi il parlait si peu de sa vie. Il m'a aussi dit que je n'étais pas la première à lui parler de ça. Je lui ai dit que j'étais désolée, parce que je l'ai touché. Je sais que je l'ai touché grâce aux regards lourds de sens qu'il m'a lancé. Ils voulaient dire que je le comprenais. Il ne me regarde comme ça que quand je l'atteinds vraiment très profondément. Je ne sais pas si c'est bien. Je ne veux pas lui faire de mal.
Il m'a raconté une histoire très jolie (même si elle m'a rendue un peu jalouse) : Vendredi il a diné avec des amis. Il racontait qu'il étudie "L'oeil du loup" en classe avec ses élèves. C'est l'histoire d'un enfant qui comprend et lit l'histoire d'un loup dans son oeil. Une de ses amies lui a alors demandé "Et dans l'oeil de Martin, qu'y a-t-il?"
L'avantage sur elle, c'est que je comprends ce qu'il y a dans son oeil, et il me l'a confirmé.
Le soir j'ai enfin mangé le plateau de fruits de mer dont j'avais envie depuis si longtemps, et il a choisi la même chose, c'était la première fois qu'il mangeait ça et il voulait partager ça avec moi, comme la fois où on a mangé au resto aux Etats-Unis...un resto de viande de boeuf, sauf que c'était l'inverse, je ne suis pas fan de boeuf mais j'ai aimé partager ça avec lui (il faut dire qu'on n'avait pas mangé de vrai repas depuis une semaine).
Donc le soir, l'alcool aidant (une bouteille de vin d'Alsace à deux, j'étais très gaie), je crois que je me suis un peu compromise. Au fil de la conversation, on est revenus sur ce fameux mystère.Il semblait d'ailleurs que LUI revenait à cette conversation, je lui ai ouvert plusieurs fois des portes de sortie mais il revenait toujours à ça. Il a avoué qu'il y en avait un en riant, re-regard, et puis il est parti dans un délire où il se demandait quelle serait la récompense de celui qui percerait ce mysrtère. A quoi j'ai répondu que ça dépendait peut-être si c'était une fille ou un garçon qui résolvait l'énigme, qu'il y avait plus de chances pour que ce soit une fille étant donné le nombre de filles qui gravitent autour de lui, et que pour ma part la récompense dans le cas ou ce serait une fille pourrait sans doute m'intéresser. Puis il m'a dit qu'il me faisait marcher et qu'il n'y avait aucun mystère. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas croire qu'il n'avait pas une grosse blessure et je lui ai posé la question "N'est-ce pas qu'il y a une grosse blessure?". Grand sourire, re-re-regard long. il y a une table entre nous...et si ce n'était qu'une table...
Je l'ai touché au plus profond de son être ce week-end...et ça nous a rapproché...Mais c'est tout. Je ne comprends pas. Peut-être qu'il suffirait simplement que je lui dise ce que je ressents, et le regard évoluerait.
J'aurai certainement beaucoup d'autres choses à dire sur ce week-end, alors je reviendrai. Pour l'heure j'ai besoin d'en parler de vive voix, et je m'en vais de ce pas téléphoner à Emilie.
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