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La colère. page publique
J'ai pleuré, et j'ai pleuré davantage en pensant à l'amour que mes parents, et mes frères et soeurs, ont démontré envers moi ces derniers temps...Je ne m'estime pas digne de leur amour. Pas avec cette colère rugissante qui bouillonne en moi...Je ne mérite pas d'être aimé. Par personne. Il y a trop de colère en moi. Mes pensées sont aussi acérées que des couteaux, et je lacère mon coeur tellement je suis à bout...Je fais du mal autour de moi, et toute cette honte, ces souffrances que je fais endurer à ceux qui m'aiment sans raison, je les retourne contre moi, ensuite... Dans ma colère, j'écris des choses de façon impulsive...j'écris que je n'ai aucune envie de replonger dans cette abîme de souffrance que représente la fac...J'écris que rien ne pourra éteindre ma colère... et j'écris: "Dieu ne peut pas. Il ne voit pas. Il ne comprend pas."... Tant de propos qui sortent d'un coeur étranglé...bloqué, déchiré.
La colère, instinctive chez moi, dans ma situation, m'empoisonne et me détruit. Elle me remplit d'amertume, d'idées noires, de folie...mais je donnerais tout plutôt que de vivre encore ce que j'ai vécu jusqu'ici: la souffrance...
Pourquoi considéré-je la fac comme indigeste? Pourquoi bloqué-je dés qu'il s'agit de se plonger dans un commentaire dirigé? Je n'en sais rien, mais les faits sont là: je bloque, quelque chose en moi refuse d'avancer dans cette voie...comme un âne qui s'entêterait à ne pas avancer. On me pousse et je freine des quatre sabots...même la carotte devant mon nez ne me fait pas avancer. Je rue dans les brancards, ma colère explose...et je me sens percé de mille flèches... J'en arrive à ne plus vouloir manger, parce que ce sentiment de colère me prive d'appétit...Je ne veux plus non plus voir de monde...parce que la colère m'étouffe...
Ma vie est un gouffre. Chaque colère est un plongeon. Vais-je m'en sortir un jour...
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