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Belle-de-jour page publique
Les nuits ne s’essoufflent plus Les jours les traversent toujours Car auprès d’elle tu ne dors plus Le sommeil me dit-elle c’est l’amour
Elle passe sa vie à danser Derrière le feutré d’un contre-jour Mais aucun voile ne saurait cacher La détresse quand l’ivresse à fait demi-tour
Etendue sur l’herbe presque nue Le soleil couché sur ses velours Le manège des rêves n’a pas attendu Que la terre la retienne pour lui faire la cour
Elle est si belle si habitée Que la rosée tout au long du jour Mêle l’écume au satin baiser Allume les cierges du silence des tambours
Je la sais partout attendue Elle porte la clé de tous les parcours Elle a le secret d’une sorte d’absolu Un truc qui se passerait bien de discours
Je te regarde ma tant aimée Ma si précieuse ma belle-de-jour Mais une larme ne semble vouloir quitter La transhumance de mon cœur troubadour
Elle est la cinquième saison Celle qui restaure les cœurs L’ombrelle sous le soleil de plomb
Elle est la chaleur discrète Qui se blottit contre un frisson
Elle est un fou rire une fête Dans l’accalmie comme la tempête Mon temple fragile et fécond
Paskal.
(Dix bonnes années ont passé depuis!...)
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