 Journal public |
|
| |
Dormir tranquille page publique
Alors quoi ?
On ne peut plus dormir tranquille !
PfffÂ…
Hier soir, après une excellente ‘Star Académie’ dont le niveau intellectuel à encore frisé le niveau gélatineux d’un fromage blanc en limite de péremption, je me couchais sereinement, la tête pleine d’airs enchanteresses, le pied battant encore la mesure alors que je me brossais le peu qui me reste de dents face aux sunlights de ma misérable salle de bain…
J’étais bien. Posé.
Je m’imbibais le torse d’une lotion dont je tairais le nom pour des raisons d’éthiques et profitais de cette friction du soir pour constater – une nouvelle fois – qu’il faudrait vraiment que je m’inscrive à un de ces cours de muscu à la mode, histoire de gonfler ce buste extraordinairement plat et excessivement gélatineux.
Bref, une demi-heure plus tard, après avoir longuement pleuré sur mon sort, imploré tous les dieux possibles et imaginables (Shwarzi, Rambo et Musclor sont ceux que j’invoque régulièrement)…. Oui, disais-je, après cette introspection perso, je gagnais mon lit, la mine défaite, mais réjouit de pouvoir profiter d’une bonne nuit de repos bien méritée après une semaine de travail on ne peut plus fatiguante.
Ca faisait à peine 12 minutes que je dormais enroulé comme un nem dans mon clic-clac durement gagné à Ikéa lors d’un tirage au sort de la Saint Moulboul – il m’avait fallut d’ailleurs menacer un gamin de 9 ans pour qu’il me donne son ticket… mais, bon, passons – Fragilement enrobé dans ma couche suédoise, il me sembla que la terre se dérobait sous mes pieds !
BooomÂ… BooomÂ… BooomÂ… BooomÂ…
Ma connaissance personnelle de la croûte terrestre (hé oui, les cours d’EMT ça sert un jour, les gars) et mon sens inné du rythme m’amenaient à conclure que la terre ne tremblait pas. Mon voisin s’adonnait tout simplement à un petit plaisir musical au sortir d’une soirée sûrement très arrosée. Cependant, au demeurant fort sympathique, mon voisin présentait de sérieuses lacunes en matière de règles fondamentales du bon savoir vivre.
Devant l’insistance insolente du locataire, je décidais dans un premier temps de me maîtriser, chose que je pratique avec une certaine réussite, ma foi. Et puis, ce n’est pas si grave que ça. Je vais devoir attendre un peu et m’occuper l’esprit et avant pas longtemps, l’apprenti Calogéro aura fini son Karaoké minable.
S’occuper l’esprit est quelque chose qu’il faut travailler. De cette façon, dans les moments les plus improbables on est armé et le cerveau,manifestemen entraîné,ne se refuse pas un petit exercice mental… Seulement, moi, je m’occupe l’esprit aussi souvent qu’un marcassin prend une douche, c'est vous dire... Ca reste très gras quand je tente de réfléchir à quelque chose… Je n'écris pas fin quand je pense... En même temps, mon voisin, ce stagiaire de la Star Ac’ dont le timbre vocal relève plus du cri du babouin à la vue de son dresseur tenant à la main la dernière crème à raser de chez Gillette – oui, tu sais la mousse qui rase 12 fois mieux que toutes les autres, super douce et onctueuse – et même qu’on te montre les tablettes de chocolat du type, ses pectoraux proéminents, ses bras huileux etc.
Pfff… C’est vers 23h46 que j’ai perdu ma maîtrise maintenant mondialement connue.
Je sautai de mon lit, furieux, m’emmêlais les pieds dans les couvertures, butais contre une chaussure laissée là par inadvertance et m’étalais de tout mon long sur une moquette qui demandait manifestement le passage d’un gars de chez Mondial Moquette, tellement sa texture se rapprochait plus du parpaing de chantier que du mouelleux et confortable tapis que j’avais vu sur le catalogue il y a maintenant… Heu… 12 ou 13 ans…
Je frappais violemment la paroi qui nous séparait.
Ma connaissance naturelle de la matière et mes quelques notions de génie en construction civile mon rappelé que ce mur était un mur porteur, donc très dur.
- Oui, Monsieur… c‘est-à -dire…. - Hum… acquiesçait le médecin. - C’est-à -dire que… - Hum, se plaisait-il à répéter.
Je n’ai pas cherché à en dire plus à ce jeune médecin urgentiste dont la vitalité et l’empressement à te rassurer frôlaient le zéro.
PfffÂ…
Au plaisir,
|