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Le gros barbu  page publique
JÂ’ai toujours attendu le gros barbu
Avec son manteau rouge, Ă©pais,
Son sac plein de jouets quÂ’il distribue
Son sourire en plastique moulé.
Je nÂ’lÂ’ai jamais vu le typeÂ…trop discret.
On me parlait de lui comme si cÂ’Ă©tait Dieu,
Comme si c’était lui qui décidait.
Il ne pensait Ă moi que le 25 du mois neigeux.
Pourtant toute l’année j’avais demandé son aide
Pensant voir surgir de nuages son traîneau
Son sourire et ses douze quadrupèdes
Chargeant pour délivrer l’orphelin de son fardeau.
Mais rien… Le gros barbu n’a jamais trouvé mon adresse.
LÂ’inconnu du grand Nord,
Le pantouflard aux grosses fesses
N’a jamais sorti son gros bide monté sur ressorts.
Et la ville a fait la fĂŞte pour le bonhomme
Lumières et guirlandes pour l’imposteur
Chacun faisant toujours son maximum
Pour lui rendre lÂ’honneur.
L’ami des enfants a plongé ses mains
Dans le porte-monnaie des parents.
‘C’est la petite contribution, pour l’entretien.’
CÂ’est quÂ’il faut que se soit rutilant !
A la fin de sa tournée mondiale
Il repartira les poches blindées de thunes
Le sérial-braqueur nous a fait son festival.
De sa filiale en Suisse, il dit :Â’Allez, sans rancune !Â’
Il a refilé quelques bons tuyaux à son pote Halloween,
Histoire de partager la bonne combine
A Pâques, ils sortiront déguisés en lapine
Cette fois, je lÂ’attends avec ma carabine !
Avec sa hotte spéciale ‘Comité d’Entreprise’
Je lÂ’ai toujours attendu le gros tas.
Son carnet dÂ’adresse et son air show-biz,
Son manteau couleur Coca-Cola.
Si jamais vous croisez le type avec ses bottes minables,
Dites-lui que je continue de croire.
Mon adresse ? Interminable !
Il me reconnaîtra. C’est moi là … allongé sur le trottoir.
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