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Chroniques Journal intime créé par GVQR1T

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Journal public


Préface
 Pfff....
 Les gardiens de la foi...
 J'aime pas
 Le pfff... de Juin.
 Pollution
 Les dents des poules...
 Le feu orange
 Connexion
 Destin
10   Les courses
11   Johnny Halliday
12   La D.D.E.
13   Les vacacnces
14   PoĂ©sie
15   Le Pfff... de Juillet
16   Le courant d'air
17   Le Pfff... d'AoĂ»t
18   Problème
19   CANADA
20   Le gros barbu...
21   ThĂ©orie de la coĂŻncidence
22   Le Pfff... de Septembre
23   Les Brebis...
24   Me, myself and I
25   Excuses
26   L'ascenseur
27   Le Pfff... d'Octobre
28   Dictionnaire
29   Tri des poubelles
30   Le Pfff... de novembre
31   RĂŞve
32   RĂŞve 2 (Pour les 2 qui suivent...)
33   Le Pfff... de DĂ©cembre
34   LaĂŻcitĂ©
35   Le Pfff... de Janvier
36   Inconnue
37   La Redoute Printemps-Ă©tĂ© p.140
38   Les soldes
39   Les petites bulles
40   A l'intĂ©rieur
41   Ă” Bonheur !
42   Robert
43   Le Pfff... de FĂ©vrier
44   PEUR
45   Question
46   RĂ©ponse
47   Mes Reebok I
48   Mes Reebok II
49   Le Pfff... de Mars
50   Coton-tiges
51   Le Pfff... d'Avril
52   Chronique d'un type qui n'a pas de maĂ®trise de soi... Part I
53   Chronique d'un type qui n'a pas de maĂ®trise de soi. Part II
54   Mon Bidet
55   Taggeur Ă  deux balles...
56   J'ai dĂ©cidĂ© de m'aigrir...
57   A la porte de Dieu
58   Le Pfff... de Mai
59   Les super hĂ©ros en ont marre. Volume I
60   Les super hĂ©ros en ont marre - Volume II
61   Chroniques
62   Le Pfff... de Juin
63   Chronique d'un penseur Ă©garĂ©
64   Mon savon
65   Le rameur
66   Nounouille
67   Le Pfff... de juillet
68   Montre-calculatrice
69   Holorime
70   La journĂ©e de la pomme de terre
71   Absurdie
72   SauvĂ©
73   Livraison virtuelle...
74   Dormir tranquille
75   L'urinoir, mes pompes et Robert.
76   RĂŞve d'enfant
77   FIGOLU
78   L'arbre
79   Le gros barbu
80   Cher journal
81   Monseigneur Fritoph', sa Cour et moi.
82   Le Pfff de Janvier
83  Fumer c'est pas bien.
84   Fais-briller-mes-bottes.com
85   Le retour
86   Jimy Konect - part One
87   La Brigade K.M.
88   Les nouveaux héros ?
89   Le Pfff du mois de Juin
90   Pfff de juin suite
Fumer c'est pas bien.      page publique

Fumer ça tue…

Dès lors qu’on envisage de parler du droit des non fumeurs en public, nous ne sommes pas sans risquer de soulever une vague de protestation, un océan de contestation, des ‘‘et-la-liberté-alors- !’’ à tour de bras…, et autres ‘je-fais-ce-que-je-veux-de-mon-corps’…
Mais, mon esprit aventurier et mon envie indescriptible de fustiger les avaleurs de fumée ont pris le dessus.

Rien de grave, rassurez-vous.

Histoire :

9h12.
Je fais déjà une pause à la machine à café. Il fait chaud dans ce bureau surchauffé. Le patron doit être Inuit ou il a dû tomber dans un congélateur chez Picard en cherchant des glaces en bâton pour Monique sa femme. Ou alors il ne veut pas oublier ses chaudes vacances aux Antilles…
Bref, j’atteins le lieu de rendez-vous de toutes les feignasses de la boîte, les tire au flancs du troisième étage et les traînards du matin, les ‘j’ai-loupé-celui-de-moins-quart’, les secrétaires en manque d’affection, le DRH qu’a pas d’amis etc. – la liste est longue -

Contrairement à la météo, clémente et claire, la place était pleine de brouillard, de la fumée épaisse partout
autour de la machine. On ne voyait presque plus les gens tellement la brouillasse était dense. La fumée stagnait dans l’atmosphère. On était loin du Ushuaia dans les brumes d’un matin Madarin, fleur de lotus et thé à la menthe, ambiance zen.
Là, c’était ambiance Tchernobyl avec à la tête du cortège ledit DRH qu’a pas d’amis. J’appréhendais.
La dernière fois j’avais tenté une apnée pour me servir un cacao mais le gros Dédé était passé avant moi et du coup m’a fait retarder mon chrono d’une minute au moins. Résultat, syncope, trouble cérébral, poumons irrévocablement abîmés, SAMU, pompiers, hôpital, ONU, conseile de sécurité etc.
Une autre fois j’avais envoyé un collègue me prendre mon cacao-un-sucre. Il avait l’habitude lui. Tout le monde fumait dans sa famille, donc du coup par tradition il avait suivi le truc, bien qu’il ne sût pas exactement pourquoi tout le monde faisait ça. Il m’avait ramener un gobelet saveur tabac, teinte nicotine, limite usé par l’acidité du cigare du DRH qu’a pas d’amis.

J’inventais donc un nouveau stratagème pour cette fois. J’envisageais donc la méthode du pet, le foireux, le silencieux, le dangereusement nocif.

Au milieu du brouhaha, j’accédais à un site stratégique, près d’un courant d’air, ni vu ni connu, en apnée totale souriant d’avance devant la drôlerie de l’enjeu. J’attendais. Patiemment.

9h13. Je ne savais pas quel genre de pet était en préparation. J’avais mangé la veille un chili con carne - en boîte s’il vous plait, pour une meilleur fermentation et un bon arôme – histoire d’assurer tant au niveau décibel qu’au niveau parfum.
J’ai lâché la caisse. L’effet n’a pas été immédiat. Comme tout arme chimique digne de ce nom, il faut savoir attendre et observer, si possible loin de l’impact dans une zone de sécurité convenable. Je disparaissais donc dans l’entrée prétextant un coup de fil sur mon portable.
Il faut être patient, prêt à noter toute information contradictoire pour améliorer les performances la prochaine fois. Le chimiste en herbe que je suis n’allait pas tarder à savourer la gloire de son dur travail.

Une minute plus tard, la résultante de mes contractions gastriques faisait sont chemin. J’avais du gros dossier.
La moitié du staff ‘j’me-la-coule-douce’ disparu subitement chacun s’accusant mutuellement du regard – c’est ça la solidarité – tandis que les bras cassés du troisième étage se bouchaient les narines dans un geste de dégoût. [notez l’absurdité du comportement : L’atmosphère est déjà bien chargée en toxicité et en odeurs nauséabondes et pourtant devant un petit pet sauce chili, tout le monde semble être en train de mourir, prêt à damner femmes et enfants pour avoir un peu d’air - ? -]

Les traînards du matin sont partis dans des ‘‘Bon, là j’ai du boulot’’ hypocrites. Les secrétaires ont un peu tardé du fait qu’elles sont tellement aspergées de Chanel n°5 du marché de contrefaçon de Ventimil qu’elles n’ont que très tardivement compris le départ soudain de la moitié de la population.
En fin de compte, seul le DRH est resté. Il semblait se plaire dans se fracas d’odeurs putrides et je comprenais pourquoi il n’avait vraiment pas d’amis sauf peut-être un écureuil, un furet ou un quelconque animal sentant fort des forêt.

Un vieux proverbe du Calvados dit : « Fumer tue – Péter pue».