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Le Pfff... de Décembre page publique
J’ai pris les transports en commun ce week-end. Pfff… J’ai cru qu’on était du bétail en partance pour l’abattoir. Laissez-moi vous raconter. Région parisienne. J’attrape le train de 13h39. Cool ; il est pratiquement vide, comme d’hab’. En fait, ça faisait bien longtemps que je n’avais plus pris le train pour aller sur Panam la Grande. Bref, ma joie d’être confortablement installé n’a duré que quelques minutes. En effet, à peine quelques stations plus tard, un groupe, que dis-je, un troupeau d’Hindou s’est engouffré dans le wagon que j’occupais tel un roi son trône. Ils auraient pu choisir un autre wagon….mais là , c’est celui-là même où j’étais qu’ils ont préféré squatter. (Ha… la loi des coïncidences….) Pfff… Ils étaient tous chargés comme des mulets à la conquête d’un sommet de haute montagne ! Sapés comme des sherpas en manque du pays, ils se sont tranquillement installés… tranquillement…. …..si bien qu’à la fin, c’était moi qui gênais… Pfff… J’ai pris mon mal en patience, avec tout le respect que je dois à la communauté Indienne de France. Là où j’ai failli perdre tout contrôle de moi, c’est quand l’un d’eux a reçu un coup de fil d’un pote à lui…. D’Inde !!! Il existe une loi physique toute simple pour les Indiens (d’Inde, bien sûr). Plus l’interlocuteur est loin, plus tu dois gueuler dans ton portable pour qu’il t’entende. Si, si, je t’assure. Et à mon avis, il devait y avoir du vent là -bas, parce qu’il répétait plusieurs fois ces phrases, le gars !!!! (Au bout d’un moment, même si tu ne parles pas le Tamoul, tu comprends vite qu’il se répète, le gars…..si, si….) La discussion, a mon grand plaisir n’a pas trop durée… 4 stations…. Ça va, c’est une bonne moyenne. T’as pas entendu un Sénégalais, c’est au moins tout le trajet !!! Ma patience et mon amitié pour ce peuple basmatique (comme le riz) a fini par s’écrouler et disparaître définitivement quand le même type qui avait reçu un appel de son copain s’est mis à donner des nouvelles du pays et sûrement des enfants et tout ça, à tout le monde. Pfff…
LĂ , cÂ’est dur.
Tu as droit Ă la totale, made in New Delhi !
Etant donné qu’il n’avait que trois dents (si, si, j’ai eu le temps de compter, je t’assure…), il me postillonnait à la mitraillette avec, de surcroît une haleine de teckel. Impossible d’éviter quoi que se soit… Gentiment, dans un élan de bonté, peut-être, il entrecoupait ses phrases d’un maladroit ‘S’cusé moi’ comme s’il devinait ma détresse, comme s’il voyait dans mes yeux maintenant humides ma complainte, ma prière pour qu’il cesse de parler.
PfffÂ…
Ca a duré tout le trajet…. Dans un ultime espoir, j’espérais qu’ils descendent tous à la prochaine station, mais ma requête auprès du dieu des sauces curry n’a pas été écoutée… sniiif….
J’aurais pu descendre à la prochaine moi aussi. Mais qui me dit que je ne serai pas tombé sur une meute encore pire, hein ?
J’ai quand même tiré une grande leçon de cet épisode de ma vie. (Si, si… tu peux tirer du positif de tout ça.)
C’est un peuple généreux, prêt à partager, vraiment, ils sont dignes d’intérêt.
En arrivant à la maison, je m’allongeais soulagé d’avoir échappé (difficilement certes) aux assauts répétés de Mister trois-dents. Pfff…
Joyeusement ma femme m’annonça qu’on allait manger, ce soir, du… POULET AU CURRY !!!!!
PfffÂ…
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