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Mes Reebok I page publique
Ha ! Mes Reebok ! (Prononcez Riboque, SVP et non ce stupide Ribouque, Pfff…) Au départ, en sortant de chez Go Sport (Concessionnaire Reebok agrée par la MAAAF), je n’étais pas peu fier de ma nouvelle acquisition. Soigneusement rangée dans la boîte ultra travaillée dans un labo de Design pour avion de chasse (tout ça rien que pour la boîte, alors vise un peu le travail sur la pompe en elle-même, ha ! Ces Reebokien, ils sont forts !) Je sortais donc, tout aussi fier qu’excité à l’idée de les mettre de nouveau et arpenter le pavé Parisien un jour de soleil. Elles étaient bleues comme l’azur, zébrée d’un bande blanche telle une biche qui fend l’horizon un soir de printemps dans la plaine australienne. Elles en avaient de l’allure mes shoes ! Au début, je ne les mis que pour les grandes occasions, mariage, Noël, fête de la retraite à Bernard, un collègue et pour l’enterrement de tonton René (Si il m’avait vu avec, il aurait été fier, le bougre !). Tout ça pour dire que ça ne rigolait pas. On ne sortait pas les chaussures n’importe quand.
Ca, c’était au début…
Rapidement, on oublie la prestigieuse place qu’on accordait à ses pompes. Un jour, je me suis laissé entraîner dans une spirale infernale qui a valu la vie pratiquement de mes Reebok. C’était au barbecue de Lucien, pour ses quarante ans de boîte – il avait reçu des bons d’achat pour Carrefour, 45 euros en tout, alors le Lucien, il en a profité, il a invité tout le monde… Ils sont cool à la RATP, non ? – Bref, j’avais voulu honorer Lucien et pour ça j’ai fait claquer les pompes. Le Lucien il était fou. N’en revenait pas. Malgré son âge et son peu de connaissance en la matière, il savait cependant à quoi il avait affaire.
- TÂ’as les bleues azur ?!! Waou !!!
- Attends ! Disais-je fièrement, t’as pas vu les crampons anti-dérapant. Et je lui dévoilais dans un geste quasi Olympique le dessous de ma Reebok gauche (La moins abîmée. Il faut toujours montrer la moins abîmée, hein !)
- Classe ! Lançait-il dérouté par une telle découverte…
Et la discussion repartait de nouveau Ă chaque fois que je lui attestais, preuves Ă lÂ’appui des performances extraordinaires de mes nouvelles Reebok.
Et puis, je ne sais pas ce qui m’a pris. Peut-être un excès d’orgueil, de vantardise, je ne sais pas… quoi qu’il en soit, j’ai voulu montrer aux invités maintenant nombreux autour de moi comment les crampons anti-dérapant étaient vraiment anti-dérapant. Je tentais tout d’abord l’escalade assez rapide d’un tas de parpaings posé ici en guise de banc pour les invités et je passai l’épreuve avec succès. Le but étant de bien montrer que même en accrochant uniquement le bord du parpaing, les crampons t’assurent une stabilité et une ‘accroche’ absolue (terme technique, excusez-moi).
Je notais que plus le parpaing était haut, plus je demandais à la chaussure un effort particulier. Je me lançais donc, histoire de clouer le bec même au plus récalcitrant, de monter sur trois parpaings, ce qui faisait une petite hauteur, non négligeable. Le seul socle intéressant dans les environs immédiat était celui du barbecue, là où grillaient quelques saucisses et merguez.
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