 Journal public |
|
| |
Le Pfff... de juillet page publique
J’aime bien le mois de Juillet. C’est un mois pendant lequel j’aime râler. Je râle après tout le monde. Le facteur qui a deux minutes de retard, ce qui m’oblige à différer mon petit dèj’, la voisine qui démarre sa voiture avec le starter à fond pendant deux heures, du coup je ne peux pas écouter Téléshopping, ma série culte… Je râle après mon ventilateur qui, dans un boucan digne des aéroports d’Orly, ne ventile plus grand-chose. J’insulte le vendeur qui m’a fait acheter ce truc – à l’époque c’était très tendance – j’insulte le service après vente qui me rappelle que la garantie s’est finie il y a 5 ans et que, je les cite ‘ -ce n’est pas la peine d’essayer de faire marcher la garantie, d’autant plus que vous êtes chez Darty, Monsieur, pas chez Conforama…. - Ha bon ?...’
Je râle après le camion poubelle qui a manifestement changé ses horaires, puisque maintenant il passe prendre les verres pile à l’heure où je me rendors doucement en songeant à je ne sais quelle bonne Chuppa Chups que j’ai acquis pour une modique somme auprès de la boulangère d’en bas lui faisant croire que c’étaient pour les gamins.
Je bougonne, je proteste, je ronchonne et rouspeste pour un rien et ça me plait. Pfff…
PPDA aujourd’hui, l’avait pas l’air en forme. Je compose immédiatement le numéro de la chaîne en pressant habillement la première touche de mon téléphone ce qui engage rapidement la composition automatique du précieux numéro que j’avais préalablement enregistrer dans la mémoire du-dit téléphone.
« - bonjour Madame. Je pense que votre équipe de maquilleur devrait être changée. Monseigneur Poivre D’arvor avait le teint pâle aujourd’hui, mais vous vous rendez compte, je ne paie pas 110 euros par an pour voir des tronches de sardine repeinte au talc !!!
- Tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu….. - ? »
Bref, n’ayant pas eu satisfaction, je m’en prends violemment à mon chien qui avait la malchance de se trouver là . Tandis qu’il traverse la pièce en un vol elliptique qui ferait pâlir les techniciens de la NASA, je me risque à l’insulter, je dis bien ‘risque’ puisque l’animal, d’une part ne peut me comprendre mais d’autre part et surtout parce que c’est une peluche fabriquée en Moldavie et gentiment offerte par une lointaine nièce.
Je râle après l’église qui fait sonner ses cloches. Tout le monde s’en fout maintenant. Fini le temps où le son rassembleur des carillons provoquait des mouvement de foule indescriptible, chacun se dépêchant de finir ce qu’il avait commencé pour ne pas manque le début de la messe. Maintenant, le curé appuie consciencieusement sur le boîtier qui commande à distance la mise en route de la machinerie… bip, bip…. Les cloches sonnent tandis qu’il continue à mater Derrick – parce que faut pas pousser non plus, Derrick c’est aussi sacré que la messe –
Pfff… Voilà donc mon activité du mois. Râler. J’invite tout ceux qui le désire – surtout les deux qui suivent – à râler tant que vous pouvez. Cela vous évitera de tomber inconsciemment dans le système qui nous moule sans ménagement…. A pl…fff…us.
|