 Journal public |
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Ce qu'il faut faire page publique
Je me suis faite belle, et je suis sortie au « Squatt café. » J’ai bien rencontré quelques connaissances, mais la conversation vide, plate, m’a vite lassée. J’ai bu trois demis, espérant que QUELQUE chose se passerait. Rien. La musique de fond était triste, ma gueule a fini par l’être aussi. Et ces paroles que j’avais entendue à midi ne cessaient de circuler dans ma tête : -Respire le bonheur, sois bien, et les gens viendront naturellement vers toi. Certes, mais il y a des limites à faire semblant. J’ai toujours revendiqué le : - Tu vas bien ? - Non. parce que c’est humain, parce que c’est vrai, parce que c’est tel que l’on est à un moment donné. Je crois que je suis née dans la mauvaise société, comme mon frère l’était. Ce paraître toujours beau, au top, alors que ça pourrit à l’intérieur : Pourquoi ? J’ai bien chanté « Don’t worry be happy » sous la douche ce soir, mais là , l’espoir m’a quitté. J’ai mal. J’ai beaucoup pleuré sur le retour. Le seul être humain qui pouvait encore me donner confiance en l’humanité m’a trahi… Où est donc l’humanité ? Dans le paraître ? Paraissez heureux et fort et vous aurez des amis ? Pardon, mais je suis faible. Je ne suis pas la seule sur la planète d’ailleurs. Nous, les timides, les malades, les exclus. Et pourtant, je suis jolie.
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