Journal public |
|
| |
Leçons de vie  page publique
J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je n'avais jamais pleuré comme ça de ma vie. TOUT est sorti d'un coup, et ma première réaction a été de dire "Non!", comme si je ne voulais pas laisser couler tout ça. Et je me suis rendue compte qu'il fallait que ça sorte, alors j'ai laissé faire.
Je ne savais pas à quel point j'avais mal. Maintenant, je le sais.
Il s'en est suivi une sorte de libération. Même si je sais que rien ne sera jamais totalement guéri, j'ai fait un pas énorme, et je me suis libérée d'une grosse partie de mes souffrances.
J'ai remercié l'homme qui a partagé ces derniers jours avec moi de m'avoir montré la voie. Je lui suis reconnaissante. Je lui ai demandé que l'on soit amis, en fin de compte, pour laisser le libre choix se mettre en place naturellement.
je vous transmets ce que je lui ai écrit, car cet homme m'a donnée une leçon de vie qui pourrait profiter à d'autres. Je vous le souhaite.
Je veux rester sur la voie que j'ai choisie, celle de l'intégrité, alors je joue cartes sur table. En écrivant, même si toi, tu as dépassé ce stade, j'arriverais mieux à dire ce qui me bouleverse et me déstabilise à l'heure actuelle.
Finalement, je ne suis pas allée au parc. Tu t'en doutais? Trop d'incertitudes, je me suis vue tout à coup confrontée à ces trois questions -c'est toi qui m'y confrontes- et je pleure beaucoup depuis.
1. Qui je suis?
2. Qui je parais être?
3. Est-ce que mes actes concordent avec ma pensée?
Je suis quelqu'un d'hypersensible, d'où, sans doute, mon inhibition et le fait que la moindre de mes émotions se lit sur mon visage, et que parfois j'ai du mal à être qui je suis vraiment. Ma naïveté ne concorde pas avec cette hypersensibilité, d'où de nombreuses souffrances. Avec toi, je me prends une nouvelle claque dans la gueule... "regarde-toi dans le miroir." Non pas un miroir du physique, mais celui de l'âme et de la personnalité. Voilà pourquoi je pleure. C'est dur, crois-moi.
Après que tu m'aies déposée, j'ai envisagé d'arrêter là . Je ne sais plus à quel point je suis naïve, ni si le fait que tu fasses tout pour que je tombe amoureuse est une intention volontaire, manipulatrice, ou si tout simplement je te plais, et donc tu veux faire en sorte de me faire plaisir. Je ne sais pas qui tu es, mais je sais qui tu sembles être. Je t'avoue que oui, je tomberais volontiers dans le panneau et je me laisserais aller à éprouver des sentiments pour ce mec qui chamboule complètement ma conception du monde et des choses. Ton vécu, peut-être, en tout cas certaines de tes paroles posent des questions justes, et je commence à peine à entreapercevoir dans tes petites piques les messages que tu souhaites me transmettre. Je me sens toute petite, tout à coup, et si tu pouvais arriver à m'aimer pour qui je suis, je pourrais trouver refuge auprès de toi, et grandir? Que puis-je t'apporter? C'est ça ma seule question...
Je suis peut-être un peu trop bien avec toi, sans savoir si cela pourrait être réciproque.
Je vais prendre un peu de temps pour réfléchir à si je dois réfléchir ou non, justement.
J'ai ensuite dîné avec une connaissance, qui m'a ouvert les yeux sur les épreuves de la vie, ayant lui-même un passé plutôt douloureux.
Plus tard, je suis retombée sur ce témoignage concernant le suicide que j'avais écrit. Et voilà l'extrait:
"La famille s'est trouvée une magnifique excuse : il était "malade", le pauvre, sans chercher une seconde de quoi il souffrait. Pour moi, c'est clair, et c'est la raison pour laquelle j'ai définitivement coupé tous liens avec mes parents. Trop de violence, trop longtemps, trop jeunes : il sont, au fond de moi, responsables du mal-être profond de mon frère, puisqu'ils ont détruit à la base toute disposition possible à devenir un être humain normal. Je le sais, parce que ça fait des années que je lutte pour désapprendre tout ce schéma destructeur dans lequel nous avons été éduqués, en l'absence totale d'amour."
je le savais donc sans le savoir... Nous avons tous quelque chose à désapprendre.
Aujourd'hui, j'ai pris un café avec mon ex, et les choses prennet la bonne voie : celle de la paix. il faut me battre encore un tout petit peu. Le bonheur n'est pas loin. J'ai fait le plus dur du chemin.
Mon ex m'a passé la Bible. Je vais lire le livre de Job.
|
