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Les confidences d'une adolescente amoureuse Journal intime créé par Malicia

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Journal public


Préface
 Le 4 juin 2003
 Le 5 juin 2003
 Une question éxistentielle
 Le 6 juin 2003
 Le 7 juin 2003
 Le 8 juin 2003
 Le 9 juin 2003
 Le 10 juin
 Le 11 juin
10   Le 12 juin 2003
11   Mais qu'est-ce que je peux faire ???
12   Le monde ne tourne pas rond
13   Le 13 juin 2003
14   Le 14 juin 2003
15   Le 15 juin 2003
16   Le 16 juin 2003
17   Le 17 juin 2003
18   Le 18 juin 2003
19   Le 19 juin 2003
20   Le 20 juin 2003
21  Le 21 juin 2003
22   Le 22 juin 2003
23   Le 23 juin 2003
24   Le 24 juin 2003
25   Le 25 juin 2003
26   Le 26 juin 2003
27   Le 27 juin 2003
28   Le 28 juin 2003
29   Le 29 juin 2003
30   Le 30 juin 2003
31   Le 1er juillet 2003
32  --------------
33   Le 2 juillet 2003
34   Le 3 juillet 2003
35   Le 4 juillet 2003
36   Le 5 juillet 2003
37   Le 6 juillet 2003
38  --------------
39   Le 7 juillet 2003
40   Le 8 juillet 2003
41   Mois de juillet 2003
42  --------------
43   Le 8 août 2003
44   Le 9 août 2003
45   Le 11 août 2003
46   Le 12 août 2003
47   Le 13 aôut 2003
48   Fin du mois d'août 2003
49  --------------
50   Le 1er septembre 2003
51   Le 2 septembre 2003
52   Le 3 septembre 2003
53   Le 4 septembre 2003
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55   Le 6 septembre 2003
56   Le 8 septembre
57   Le 9 septembre 2003
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64   Le 21 septembre 2003
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67   Le 24 septembre 2003
68   Le 25 septembre 2003
69   Le 26 septembre 2003
70   Le 1er octobre 2003
71   Le 2 octobre 2003
72   Le 3 octobre 2003
73   Le 4 octobre 2003
74   Le 4 octobre 2003
75   Résumé
76   Le 18 novembre 2003
77   Le 19 novembre 2003
78   Le 26 novembre 2003
79   Le 27 novembre 2003
Le 21 juin 2003      page publique

Je suis une pauvre imbécile, une idiote, une fille stupide qui pleure de plus en plus. Je ne me doutais pas que la dernière fois où je pouvais voir Adrien, c'était hier matin. J'espèrais comme une folle, j'espèrais le voir, même si exceptionnellement, je n'avais pas les mêmes horaires. Et bien non. S'il y a quelqu'un qui contrôle les faits et gestes des gens, que ce soit un dieu, ou un extraterrestre, alors il aurait pu au moins faire que je le voie une dernière fois.
La journée avait bien commencé pourtant. Le soir, je faisais une pijama-party avec mes copines, j'avais tout préparé : la tente dans le jardin, l'appareil à faire les crêpes pour le repas du soir. En plus, c'était le dernier jour de cours. J'avais de quoi être heureuse, en plus je commençais à 10 heures 30. Et bien non. Je suis une des personnes les plus malheureuses du monde.
En sciences, on a fait un goûter, et on a reparlé de la pièce de théâtre de la veille. Ils donnaient d'ailleurs une autre représentation cet après-midi. Ensuite on a eu latin. La plupart sont partis, moi je suis restée. On a fait un pendu, avec des mots en latin. Sur le coup ça paraît nul, mais finalement on s'est pris au jeu. On était par équipe de deux, j'étais avec Juliette. C'était ma dernière heure de latin. L'année prochaine je fais du grec.
Je suis rentrée chez moi, Camille est venue l'après-midi. Elle vanait pour la soirée pyjama. Il devait y avoir Florence, Oriane et Déborah, mais elles faisaient leur pièce de théâtre. J'en pouvais plus, j'ai éclaté en sanglots dans les bras de Camille. J'ai râté quelque chose, j'avais du temps, le temps de tenter quelque chose, et je ne l'ai pas fait. Je m'étais promis de sourire à Adrien, j'étais sûre de mon coup, je suis sûre qu'il me regarde, que ses copains parlent de moi. Et je ne l'ai pas fait. Camille m'a dit qu'il ne m'aurait peut-être pas rendu mon sourire, et que j'aurais été déçue aussi, mais je crois que j'aurais préféré ça. Elle aussi a des problèmes, avec son Olivier. Elle voudrait l'oublier, mais on n'arrête pas d'aimer quelqu'un comme ça, d'un claquement de doigt. Si c'était possible, alors ma vie aurait été plus facile.
Florence et Oriane sont arrivées vers 19 heures 30, mais Déborah n'était pas là. Elle n'était même pas venue au théâtre. Déborah est juive, très pratiquante. Elle fait le sabbat, du vendredi soir au samedi soir, toutes les semaines, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas utiliser d'électricité, prendre la voiture, répondre au téléphone, et pleins d'autres trucs. On est allées sonner chez elle et sa soeur nous a dit qu'elle était à la synagogue. On a donc commencé à faire les crêpes et à les manger. Déborah est finalement arrivée vers 21 heures. Elle passait un examen d'hébreu lundi pour entrer dans une école juive à Paris. Si elle le rate, elle restera dans notre collège. Mais elle n'aime pas notre collège, c'est ça l'embêtant. Bon, d'accord, les profs sont un peu embêtants, l'organisation est merdique, mais sinon, c'est quand même un beau collège. Vers minuit, elle a appelé son père qui est venu la chercher. On étaient toutes éffarées. On en a parlé longtemps après, dans la tente. La voisine nous a crié de nous taire. J'ai du m'endormir vers une heure du matin.