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Le 23 septembre 2003  page publique
C'est le premier jour de l'automne et ça se voit ! Le temps s'est sérieusement gâté. Et en plus il fait froid !
J'ai bien dormi cette nuit. De 9 heures 30 Ă 7 heures 15 sans interruption !
Le début de matinée s'est bien passé, j'ai eu quelques cours et j'ai l'impression que mon rhume s'est un peu atténué, mais je dois toujours économiser les mouchoirs.
A la récréation j'ai convaincu mes copains d'aller dans la petite cour où est Adrien tous les mardis. Camille ne voulait pas venir parce qu'il y avait Martin dans l'autre cour, et Florence est restée avec elle. Quand je suis arrivée dans la cour j'ai regardé Adrien, lui aussi, et ensuite je suis allée à l'autre bout, mais un pilier me gâchait la vue ! Où que je me déplaçait, je ne pouvais pas voir Adrien et si je m'éloignait trop de mes copains, ça allait faire bizarre. Donc je n'ai pas pu le regarder tant que je l'aurai voulu.
A midi je suis allée manger chez ma grand-mère. Il y avait aussi mon frère et ma soeur.
Très mauvaise nouvelle : le frère de Charles connaît mon prénom ! Il l'a deviné et ma soeur n'a pas été assez fine pour nier. Résultat, maintenant, il va le dire à son frère, et moi, je suis dans la crotte...
Après je suis restée un peu chez moi parce que j'avais un peu plus de temps. J'avais demandé à Camille de m'appeler, ça fait d'ailleurs plusieurs fois que je lui demande de m'appeler et qu'elle trouve une excuse pour ne pas le faire. A croire qu'elle n'a pas envie de m'appeler.
Et comme je m'en doutais, elle n'a pas appelé ce midi non plus.
Je suis partie au collège avec ma soeur et une de ses copines. Je ne me suis pas vraiment dépêchée, j'avais un peu le cafard, à cause d'Adrien, de Camille, de cette ambiance dans la classe qui commence sérieusement à m'énerver...Si j'étais allée un peu plus vite...
Quand je suis arrivée dans le couloir d'allemand, Adrien rentrait dans la salle juste à côté de moi ! J'étais vraiment dégôutée.
J'ai préféré réviser la leçon d'allemand plutôt que de parler avec Camille. Je lui ai juste dit qu'Adrien était dans la salle d'à côté, et elle m'a répondu qu'elle avait un copain à elle (encore un copian qu'elle avait rencontré au camp), qui était dans sa classe et qu'elle pourrait aller lui parler.
J'ai failli lui dire qu'elle devait aussi parler Ă Martin depuis longtemps Ă propos d'Adrien et qu'elle ne l'a pas fait. Mais je me suis tue.
En cours elle a tenu à se mettre à côté de Rémi, je me suis donc mise à côté de Charlotte.
Mais comme les tables sont collées entre elles, Charlotte était à côté de Camille. A un moment, je ne sais plus trop pourquoi, mais j'ai voulu dire quelque chose à Camille, et elle m'a carrément rembarrée. "Heu, est-ce que je pourrais parler à Charlotte, s'il-te-plaît?".
Bon. J'admets qu'on me cache des choses, mais là j'étais déjà bien énervée et c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
De toutes façons, à la fin du cours, Camille et Rémi sont partis directement, sans nous attendre, Charlotte et moi.
Charlotte n'a pas trouvé ça très sympa non plus.
Du coup elle m'a demandé si je voulais bien l'accompagner aux toilettes, qui sont juste au bout du couloir. En sortant j'ai eu la surprise de voir Adrien qui attendait devant sa salle. En fait, je pense qu'il a deux heures d'allemand de suite, coupées par la récréation, et que pendant la pause, ils sortent de la salle. J'ai accompagnée Charlotte aux toilettes. Je lui ai demandé si elle me cachait des choses. Mais elle a été sympa sur ce coup-là . Elle m'a dit qu'en fait, c'était en rapport avec Rémi, qui aime beaucoup une fille (Rémi est un cas particulier pour ça, je ne sais pas combien de personnes il a aimées), et Charlotte n'aurait probablement pas été au courant, mais quelqu'un lui avait dit.
Quand je suis sortie des toilettes pour qu'on descende dans la cour, j'ai juste tourné la tête, pour voir Adrien. Et lui aussi me regardait. Je n'ai pas dû avoir l'air très fine parce que je marchais avec la tête retournée.
Jusqu'à ce que je sorte du couloir, on s'est regardés.
C'était beau...Du coup le moral m'est remonté vite fait. Heureusement qu'il est là , mon Adrien, quand tout va mal ! Je n'arrête pas de me plaindre parce que je ne le vois pas assez, mais quand je le vois, ça me fait vraiment du bien. Est-ce que c'est ça l'amour ? Pouvoir compter sur quelqu'un dont la seule vue nous remonterait le moral, les jours où tout va mal ? Et ben pourquoi pas après tout.
Ensuite on a eu sport. J'ai fait deux heures de volley avec mon nouveau pantalon de sport que j'avais acheté avec Florence la semaine dernière.
Camille était partie parce qu'elle était dispensée de sport, mais on l'a revue, Florence et moi, quand on est rentrées du sport et qu'elle attendait Corentin pour aller chez le kinésithérapeute. On a fait semblant de l'ignorer, pour rigoler, mais elle l'a mal pris. Elle est partie avec Corentin.
J'ai vu Isabelle. "T'aurais pu me dire que Camille avait un copian !". C'est ça qui m'enerve, chez Isabelle. Elle voudrait vraiment qu'on soit soudées, Camille, elle et moi, comme des soeurs. Mais je ne lui ai jamais dit pour Adrien et je ne vois pas pourquoi je lui dirais pour Corentin et Camille.
J'ai pris mon goûter, une fois revenue à la maison, j'ai fait le début de mes devoirs et j'ai été chercher les enfants que je garde à l'école. J'ai dû les garder une heure, après leur père est arrivé et je suis rentrée chez moi.
Après ma mère m'a vite emmenée au centre commercial. Elle voulait me trouver un pantalon de danse, la danse reprend demain.
Finalement elle m'a aussi acheté un gilet, un tee-shirt et un débardeur, et puis on est rentrées.
J'ai mangé un morcezu, et puis j'ai regardé le début du "mariage de mon meilleur ami", avec Julia Roberts. J'ai pensé à Juliette, une copine à moi, qui adore Julia Roberts et qui devait sûrement être en train de regarder le film en même temps.
Vers 10 heures, j'ai pris une douche et je suis montée me couchre vers 10 heures 15. Je pensais encore à Adrien, et à son regard...
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