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Le 26 septembre 2003 page publique
Je me suis levée à 7 heures 15, je n'étais pas du tout motivée pour aller à la piscine, en plus mon rhume ne me quitte pas et la boîte de médicaments que m'avait donné ma grand-mère est terminée sans avoir fait beaucoup d'effet. J'ai pris mon petit déjeuner, j'ai préparé mon sac et je suis partie chez Florence pour que sa mère m'accompagne à la piscine. Sur le chemin j'ai croisé Camille, on a un peu parlé en allant chez Florence. Je lui ai parlé du fait que je trouvais Adrien très solitaire, vu tout ce qu'elle m'a dit et toutes les infos que ma soeur me rapporte sur lui. Et Camille m'a approuvée. A la piscine j'ai ai réussi un bon score d'endurance et j'étais contente. A la fin le prof nous a donné des tapis et on s'est amusé dans l'eau pendant 5 minutes. A midi j'ai hésité à appeler Camille, mais finalement je ne l'ai pas fait. J'ai un peu regardé la télé avec ma soeur. Quand je suis retournée au collège, la prof de français nous a lu une histoire de Maupassant très triste qui s'appelle "Mademoiselle Cocotte", et c'était vraiment sordide comme histoire, comme tous les Maupassant de toutes façons. Je n'aime pas trop les histoires tristes. Par exemple je n'ai jamais supporté de lire des romans qui parlent de la guerre. Et plus récemment, il y avait l'année dernière un livre qu'on avait le droit de lire et qui s'appelait "Lettres de l'interieur". C'était l'histoire de deux filles qui correspondaient. L'une d'entre elles mentait : elle était en prison et prétendait qu'elle menait une petite vie bien tranquille. Je n'ai pas lu ce livre. Ce qui me désole vraiment, c'est de voir les gens tristes. Et à la récréation, on a eu nos nouveaux emplois du temps. Ils sont affreux. On dirait vraiment que les gens de ce collège sont cons. J'avais envie de prendre quelque chose qui se casse et de le jeter de toutes mes forces par terre. A vec quelques autres, j'ai déchiré mon emploi du temps. Et j'en ai quand même repris un autre après, au cas où. J'étais tellement dégoûtée que j'ai à peine écouté la deuxième nouvelle de Maupassant que la prof nous a racontée. J'étais assise à côté de Camille, mais je n'avais rien à lui dire, ce qui ne m'arrive jamais d'habitude. Je suis rentrée chez moi avec une grosse boule dans la gorge. J'ai montré la merveille d'emploi du temps à mon père, qui n'a pas eu l'air catastrophé et qui m'a dit que je ne devais pas m'énerver pour ça. "Et ben si, je m'énerve !" , j'ai hurlé. Je suis montée dans ma chambre et j'ai pleuré à gros sanglots pendant 5 minutes. A ce moment-là toutes les débilités de la semaine me revenaient en mémoire : Adrien, Camille, l'emploi du temps, la classe... Finalement je me suis dis qu'il fallait bien que je descende. Mon père a voulu me donner quelque chose à manger, mais j'ai juste pris un vers d'eau. Ma mère est arrivée quelques temps après. Elle a essayé de me raisonner, elle m'a dit que c'était bien les heures de trous. J'ai répliqué qu'une de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal, mais une toutes les semaines... J'ai fait mes devoirs, j'ai regardé la télévision, toujours en pleurant. J'écoutais le CD d'Evanescence avec des chansons déchirantes et ça me faisait encore plus pleurer. Finalement ma soeur m'a rapporté des infos : déjà Matthieu me connaît quisqu'il a dit qu'il me trouvait moche, et d'ailleurs j'ai dit à ma soeur de lui demander comment il me connaissait et aussi de lui dire que de toutes manières, ce n'était pas lui que je trouvais beau et que c'était parfait vu que c'était réciproque. Elle m'a aussi dit qu'Adrien faisait du roller, et elle l'a vu et m'a dit qu'elle avait été vraiment surprise par ses yeux qui sont vraiment bleus turquoise. Du coup je me suis un peu calmée. J'ai fait un peu d'ordinateur, et puis j'ai pris une douche et j'ai mangé des pâtes que ma mère avait préparé. Je me suis couchée vers 10 heures.
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