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Etats d'âmes page publique
Mon PC étant encore en maintenance, je suis contrainte de reprendre la bonne vieille méthode de l’écriture sur des cahiers d’école. Je suis dans le train et j’espère sincèrement que personne ne viendra s’assoir à côté de moi, je n’ai pas envie qu’on lise par-dessus mon épaule. J’ai besoin d’écrire aujourd’hui pour épancher ma douleur, faire sortir le mal que j’ai dans le bide et je recopierai tout ça sur mon journal virtuel plus tard. J’avais bien senti le truc, Greg veut m’oublier, j’avais juste différé ma douleur, mais aujourd’hui je suis contrainte de l’admettre. Cela fait 1 mois et demi que je n’ai aucun signe de vie de sa part, et aujourd’hui il n’a pas répondu au mail que je lui ai envoyé pour son anniversaire. Je ne peux pas lui en vouloir, je n’en ai même pas le droit en fait, et je sais qu’il a raison de faire ça, de toute façon ça ne mène nulle part de vouloir se rattacher au passé comme ça. Mais moi, cette page, je suis incapable de la tourner, j’ai toujours trop étouffé mes sentiments et du coup, j’ai mal comme si tout était arrivé hier. Cependant, cette fois je vais prendre les choses en pleine poire, pas d’esquive. J’ai 1h15 pour laisser parler ma souffrance. Bon, je ne sais toujours pas pleurer, mais je peux au moins affronter ma peine. Le plus difficile, comme à chaque fois, c’est de ne pas comprendre ce qui fait mal. Comme rien ne semble logique, c’est incohérent pour mo. Toujours est-il que je n’ai même pas le droit d’être en colère, je suis la seule responsable. En deux mots, j’ai tout foutu en l’air. J’aurai du être honnête, je le lui devais. Mon dieu, mais qu’est-ce que j’ai encore fait ??? Il n’a jamais rien fait d’autre que m’aimer et moi en dépit des sentiments que j’ai pour lui, je n’ai jamais rien fait d’autre que le blesser. Je mérite ce qui m’arrive, et je l’assume pleinement, c’est bien fait pour moi, mais c’et franchement dur à encaisser. Aujourd’hui, je ne peux plus rien faire à part jouer le rôle de celle à qui ça ne fait rien. Continuer. Putain, je ne le supporte plus ce mot CONTINUER. Il m’insupporte, autant qu’AVANCER. STOP ! Aujourd’hui, je veux m’arrêter, m’assoir sur un trottoir et laisser parler mon cœur. J’ai envie de me poser, d’arrêter la vie, les pendules, le temps. Pour pouvoir crier ma tristesse, hurler ma douleur et ensuite quand j’aurai tout vidé, pouvoir repartir. Mais je ne m’arrête jamais, j’avance toujours quoiqu’il arrive, je fais face, je regarde devant. Mais à quoi ça sert ? Tiens les larmes montent, j’ai de l’eau dans les yeux, mais je ne peux pas pleurer, je suis dans le train. Je me retiens. Encore une occasion manquée. Quand j’arrêterai d’écrire, je m’allongerai et je fermerai les yeux. Peut-être qu’une larme s’évadera et glissera le long de ma joue. Peut-être pas. Ça fait trois pages et je ne me sens toujours pas mieux. Mais comment font les autres ? C’est seulement que je pense que le sujet a été épuisé, tout ce qu’il y avait à écrire a été écrit ces 9 dernières années. Rien n’a été dit. Et maintenant c’est fini. Aucun des mots attendus ne sera jamais prononcé, et c’est entièrement ma faute. J’ai envie de vomir. J’ai l’estomac dans un étau, le cœur tellement serré. Je vais m’allonger maintenant, fermer les yeux et laisser venir.
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