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9 Mai 2008 page publique
Cela fait maintenant une semaine que j’ai le cœur et l’estomac dans un étau. Pourtant tout va bien, mais ça fait une semaine que Greg est à Amiens. Je ne l’ai su que Mercredi mais je le sentais… Je n’arrive pas à savoir pourquoi je me sens si mal. Je pense qu’il ne veut plus me voir, Mercredi j’ai eu Tof’ au téléphone et Greg et Tom étaient chez lui. On devait se rejoindre à St Leu, mais d’après Tof’ on a appelé trop tard (1h30 du mat’), mais mon ressenti est différent. J’ai encore trahi Greg et maintenant il ne veut plus se trouver en face de moi. C’est une décision qu’il a prise lentement, après plusieurs mois de réflexion. Il ne m’a rien dit mais je le sens comme ça. Et il a raison, je l’ai cherché après tout, je lui ai encore une fois fermé mon cœur alors que lui m’ouvrait visiblement le sien. J’ai encore été prise de panique ou de je ne sais quoi, j’ai encore eu peur pour ma tranquillité d’esprit…je ne sais pas…ce n’était pas le lieu et encore moins le moment d’avoir cette conversation, mais cela le sera t’il jamais ? Après tout, les choses sont peut être mieux comme ça, peut-être que j’arriverai enfin à fermer le livre, à mettre le point final sur tout ça… Ça fait 7 ans maintenant…je sais qu’il y a beaucoup pensé dernièrement, il m’a répété plusieurs fois avec une sorte de nostalgie effarée que ça faisait maintenant 7 ans qu’il était sur Bordeaux…7 ans que je ne l’ai pas choisi, 7 ans que je vis sans lui…ça fait mal….et pourtant je ne peux rien faire d’autre ! Quelque part je regrette de ne pas nous être accordé un délai de réflexion, j’avais deux mois pour le retenir et en 2 secondes j’ai choisi de le laisser partir… Puisqu’il m’aime encore, puisque je l’aime encore et puisqu’après toutes ces années, la situation n’a pas changé, c’est que lui et moi, c’était vrai et sincère. Je dois passer à autre chose, je ne suis pas ce qu’il lui faut, je n’ai pas le droit de le retenir dans cette histoire qui n’en est pas une. J’aimerai pleurer, faire sortir cette atroce douleur que je garde en moi, mais je ne sais pas faire. Et pourtant je suis tellement triste…Non en fait, je ne suis pas triste, je suis démolie, anéantie et déboussolée, j’ai mal à en crever…parce que ça fait 7 ans que j’agonise. Je veux qu’il me rende la partie de moi avec laquelle il est parti. J’aimerai être sans lui comme quand je suis avec lui, j’aimerai ne pas ressentir ce vide perpétuel et cette plénitude s’il est prêt de moi. Je voudrai oublier la tendresse de son sourire, la passion qui brillait dans ses yeux autrefois, et plus que tout j’aimerai effacer de ma mémoire l’expression de son visage lorsque je l’ai revu en février, et qu’il m’a posé cette question fatidique. La gravité qu’il exprimait lorsque je réfléchissais à ce que je voulais lui répondre, cette expression emprunte de douceur, d’attente et d’espérance. J’ai menti bien sur mais qu’est-ce je pouvais faire d’autre ?? Lui dire oui Greg, tu as raison, je suis morte quand tu es parti ce matin là, je ne m’y attendais pas, je pensais qu’avec le temps je nous oublierai, et mea culpa je me suis plantée ? Et puis, il n’avait qu’à pas faire ça, c’est vrai, il m’a toujours prise par surprise, déstabilisée, attaquée au moment ou je baissais ma garde et ou je me trouvais sans défense, du coup à chaque fois je rentre dans petite coquille, je m’enfoui derrière mon sur-moi en lui disant protège moi, il m’embête !!! Mais voilà, c’est fini maintenant et bel et bien fini, il a tenté le coup une dernière fois, abattu ses dernières cartes et j’ai bluffé. Il n’y a ni gagnant ni perdant parce que ce n’était pas un jeu, il n’y a plus ni amertume, ni rancœur, et maintenant il faut passer à autre chose. Je n’ai plus de place pour les regrets parce que c’est moi qui ai toujours tout fait foirer, je suis faite comme ça et je crois qu’il ne sert à rien de lutter contre sa nature. Je dois le laisser partir, je dois le laisser tourner la page, je dois arrêter d’être égoïste, il a le droit d’être heureux avec une autre et je n’ai plus mon mot à dire. Il va certainement falloir que je me le répète dès le matin au réveil et ce jusqu’au moment de me coucher mais un jour je finirai par le croire et par le penser, et un matin, je me réveillerai et m’apercevrai que ça y est, que je n’ai plus le cœur qui se sert en entendant son prénom, en pensant aux enfants que nous n’aurons pas ensemble, au fait qu’il est avec une autre, et un jour je finirai par ne plus y penser du tout. J’aurai alors enfin tourné la page….
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