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Lettre ouverte à M. page publique
Ma tite,
Je sais que ça te ferait mal que je te conte ma journée et je ne le ferai pas : rien à dire dessus et je n'ai pas envie de te blesser une fois de plus, encore un peu. Aujourd'hui j'aurai voulu être avec toi. Non pas pour aller suivre des milliers de gens à Paris, non pas pour rester dans cette ville en fait. Mais pour "tailler la zone". Et je t'aurai emmené dans des contrées lointaines, celles qu'on s'imagine et qu'on voit si belles. Et on aurait été seule dans un monde qu'on se construit tous les jours un peu plus, qu'on dessine chaque nuit un peu plus et dont tu t'efforces chaque jour de ne pas croire en la possibilité (malheureusement ?). Parce que tomber de haut fait mal, parce qu'il ne faut pas prévoir et puis parce que je trouve à mon sens que tu rêves de moins en moins... J'aimerai t'écrire de belles choses, de beaux mots, de belles phrases, qui valsent bien. Que tout ces gribouillis reflètent ce que tu es pour moi, tout ce que tu vas me manquer, tout ce que je t'aime en fait. Mais les mots (maux ?) ne sortent pas. Peut-être que je n'ai pas besoin d'écrire sur toi ? Sentiment bizarre alors que rien n'est parfait dans notre relation et à l'aube d'un départ, il y a toujours à dire ? En effet, demain je pars. Dans un lieu que tu aurais peut-être pu partager avec moi et où je n'aurai pas dis non à de longues balades avec toi sur la plage, le soir, la nuit tombée. Ou juste s'asseoir sur le sable et écouter la mer. S'allonger, ne pas voir le temps passé et regarder les étoiles. Simples plaisirs de la vie pour certains, impossible rêve pour nous... Derrière mon écran, en repensant à tout ça, une nouvelle fois je m'envole vers des voyages immobiles...
Je te souhaite de t'amuser et de ne pas penser à moi. Je te souhaite du soleil dans ton coeur et tes yeux. Je te souhaite 1000 sourires et des grasses matinées. Je te souhaite de ne pas penser, simplement et vivre ta vie comme une ado "normale", chose que nous avons beaucoup de mal à faire...
Je t'Aime
S.
"Bonne vie mon Philip, au-delà de toutes mes absences et de tous mes manques, je t'aime fidèlement depuis toujours et aussi pour toujours" - Où es-tu - de Marc Levy...
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