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M’ont-ils remarqué ?  page publique
Il est huit heures. Nous arrivons à l’entrée de Muhlouse. J’ai peur, mon cœur bat de plus en plus vite, mais pour rien. Au fond, ces garçons, je connaît seulement leurs prénoms. Et accessoirement leur têtes, que j’ai vues sur quelques photos du camp de l’année passé.
Je ne peux tout de même pas m’empêcher d’imaginer leurs attitudes quand ils nous verront.
Je les vois descendre de la voiture. Ca y est, j’en ai vu un ! Claire me glisse son prénom à l’oreille. Je suis tellement bouleversée que je n’entend rien de ce qu’elle essaye de me dire. Ils mettent à présent leurs bagages dans les soutes. Comprenant ce qu’ils doivent avoir de plus précieux au monde : leurs guitares, leur chaîne Hi-Fi, et bien-entendu leurs cd’s !
Enfin, je les vois se diriger vers l’entrée du car. Le chauffeur leur ouvre la porte ; mon cœur ne fait qu’un tour. Ils arrivent, là , droit-devant moi. Toutes les questions que je me pose se multiplient dans ma tête en même temps que je les regarde.
Mais il y en a un que je regarde plus attentivement que les autres. C’est celui que j’ai vu descendre de la voiture. Claire me répète son prénom : il s’appelle Yannick, et ses amis le surnomme Nikou.
On se regarde pendant quelques secondes,mais qui me paraissent une éternité.
Il se décide enfin à s’asseoir et le voyage reprend son cours.
Pour le repas de midi, tout comme le reste des strasbourgeoises, je nÂ’ose pas aller leur dire bonjour.
Peut-être qu’en fait il ne nous ont pas remarqué, et qu’il ont juste envie de passer une semaine entre potes ?
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