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les garçons, toujours les garçons page publique
Nous sommes lundi matin, et je me réveille avec les autres filles de la fédération de Strasbourg. On est bien prêtes à entamer la longue ballade qui nous attend. Elle va tout de même durer toute la journée, mais ce n’est rien, comparé à tout le temps que je vais pouvoir passer avec Y… ! Pendant le petit déjeuner, j’en profite pour prendre des forces avec un immense bol de céréales, et un grand verre de jus d’orange. Après une demi-heure de petit déjeuner et de préparation d’affaires, je me rends compte que Y… n’est toujours pas levé. Est-il malade, ou trop fatigué pour faire la ballade ? Non, ça y est, je le vois qui sort de sa chambre, avec une tête jusque par terre, et je me dis que ce n’est sûrement pas le bon moment d’aller lui dire bonjour, sinon, je risque de me prendre un vent ! Il passe devant notre chambre, me regarde sans me dire bonjour, comme s’il ne m’avait jamais vu… Autant vous le dire, je suis dégoûtée ! J’essaye de me faire une raison, en me disant qu’il n’a sûrement pas trop la tête à ça, mais je suis quand même terriblement déçue !
Au fur et à mesure que les minutes passent, je me rends compte que ma situation est de plus en plus désespérante. Nous sommes maintenant arrivés sur le lieu de la ballade et Y… ne m’a toujours pas adressé la parole… Claire essaye de me réconforter, et me dis que je devrais peut-être aller le voir pour parler avec lui. En tout cas, je suis maintenant sûre d’être amoureuse de lui ! Je continue tranquillement la ballade, à rigoler avec M… et C… même si je ne suis pas totalement avec elles, j’ai une partie de moi-même qui n’arrive pas à être heureuse …
Arrivées en haut de la montagne à 2500 mètres d’altitude, nous mangeons notre pique-nique, et en profitons pour appeler nos parents pour pouvoir leur dire qu’on se trouve à 2500 mètres d’altitude, histoire de les provoquer ! On a à peine fini de nous reposer qu’il faut déjà redescendre, sinon, gare à la pluie qui nous guette ! Le retour se fait beaucoup plus facilement : c’est moins raide que quand il faut monter ! Et puis c’est moins crevant que de monter, enfin, même si les mollets en prennent toujours un sacré coup ! Une fois arrivés au bas de la station de téléphérique, nous nous répartissons dans les différentes voitures afin de regagner le chalet. Y… se précipite pour se mettre avec les autres pendus. Décidément, il faudra que je me fasse une raison !
Arrivée au chalet, je me pose sur mon lit, et je commence à lire un magazine d’ados, ça me passera le temps jusqu’au repas de lire des conneries, et puis ça m’évitera de déprimer !
Mais je n’ai pas le temps de finir la première page, que je vois Y… qui se dirige vers mon lit. J’ai une énorme poussée d’adrénaline, d’autant plus que monsieur n’est vêtu que d’un simple boxer moulant ! Ben oui, avec un gel douche à la main, je comprends qu’il va prendre sa douche, mais pourquoi vient-il me voir ?
Il entame la conversation, voyant que j’ai l’air un peu déprimée … « Y a quelque chose qui va pas chez toi pour que tu sois triste comme ça ? » « Je crois ouais… mais c’est pas très clair dans ma tête … » « Tu veux en parler ? » Je laisse un blanc. Je pense qu’il réalise que je vais pas bien à cause de lui. Il rajoute après quelques instants : « Je vais prendre ma douche, et quand je remonte, on en profite pour parler tous les deux, ça marche ? » « Ok, à tout à l’heure » Et il s’en va. A ce moment-là , tout se mélange dans ma tête, je ne sais pas si je dois lui dire la vérité, la vraie raison pour laquelle je suis pas très bien, ou alors inventer une excuse bidon pour éviter une prise de tête… Après quelques mots avec C… et M… je me décide à lui dire la vérité, ce sera plus simple comme ça, et ça évitera tout malentendu.
Je lÂ’attends donc en continuant la lecture de mon Girls.
Il est exactement 16 H 42 quand je l’aperçois dans l’entrebâillement de la porte, comme s’il n’osait pas rentrer. Il avance finalement, et se dirige vers le lit qui se trouve à côté de mien. Il s’allonge dessus, et me prend dans ses bras. Je n’a pas la force de lui dire que je n’ai pas envie qu’il me prenne dans ses bras après ce que j’ai vécu toute cette journée, mais je n’arrive pas à le lui dire, ni à lui faire comprendre. Il commence par me dire : « Tu sais, je me suis demandé pendant ces deux jours ce que je ressentais pour toi. C’est vrai que tu me plais beaucoup, mais la distance rend les choses plus difficiles. Mais je voulais m’excuser pour l’attitude que j’ai eu envers toi aujourd’hui. C’est vrai que j’avais besoin de faire le point, et d’en parler avec les autres « pendus » J, mais je reconnais que c’est pas une raison pour te mettre à part et t’ignorer … désolé ! J’espère que t’arriveras à me pardonner… » « Bien sûr grand méchant loup que j’y arriverais ! Tu t’es excusé, je trouve ça vachement attentionné de ta part ! » « Bon ben, j’ai le droit de te faire un gros câlin ? » « Bien sûr que oui ! » Et il me prend tout fort dans ses bras !
Contente dÂ’avoir mis cette situation au clair, je suis de nouveau toute prĂŞte pour faire des batailles de nourriture pendant le repas ! MĂŞme si cÂ’est dur dÂ’avaler quÂ’on ne sortira pas ensemble Â… Ă cause de la distance !
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