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Mélancolie quand tu nous tient... page publique
Je suis allée à cette fameuse soirée dont j'avais précédement parler.
J'ai revu des amis d'enfance. Ils ont tellement changés. Certains sont gothiques, d'autres skatteurs, bourges et j'en passe... Mais ce n'est pas seulement leur apparence qui a changée.
Il y a quelques annĂ©es j'Ă©tais la vraie ptite meneuse de bande, et dans la cour de la primaire j'entraĂźnais les autres Ă faire des conneries. Et lĂ je m'aperçois que j'ai beaucoup changĂ©e. Incapable de me mĂȘler au groupe, de tenir une conversation qui ne porte ni sur les amis ni sur les Ă©tudes.
Je voulais tellement faire bonne impression, leur en mettre plein la vue, leur montrer que j'étais toujours la fille populaire, sûre d'elle. Mais le suis-je vraiment au fond ?
J'aurais voulu demander leurs numéros de portables, j'aurais voulus qu'ils me prennent dans leurs bras en me disant et en me répétant que je n'avais pas changé, que je leurs avais manqué, qu'ils avaient essayé de me joindre sans succÚs et qu'ils sont maintenant heureux de me retrouver.
Il faut dire qu'avec ms amis actuels ce n'est pas toujours facile. Soit tout va bien, on accumule les preuves d'amour, soit je me sent mise à l'écart (la plupart du temps je me fais des films d'ailleurs...).
J'ai perdu contact avec mes amis d'enfance et je les retrouve changĂ©s, grandis, ils s'affirment et ça leurs va tellement bien... C'est comme si on m'enlevais un petit bout de passĂ©. MĂȘme si je suis contente de les avoir revue je commence Ă le regretter. J'aurais peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© me bercer dans l'illusion que j'avais trouvĂ© ma voie, que j'Ă©tais toujours Ă©gale Ă moi mĂȘme, que j'Ă©voluais sereinement en suivant le bon chemin. Mais en les voyant je m'aperçois qu'ils ont raison et que j'ai tort.
C'est comme si un lien invisible nous reliait, lien évoquant notre enfance partagée, nos rires présents et nos chagrins absents. Ce lien ne fait que les frÎler, il leur échappe. Mais ce lien, il m'encercle, me rends prisonniÚre.
J'aurais tellement aimé ne pas me dire en partant qu'à présent nous ne partagions plus rien.
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