 Journal public |
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Etat critique d'un esprit critique et critiqué page publique
Le titre est juste. Depuis longtemps, on n'a cessé de me reprocher de mettre en doute tout d'abord la parole des adultes, puis celle des proches, et maintenant celle des illustres professeurs. Je pense que cette manie doit être le reflet de ma pensée politiquement incorrecte ou encore de mon esprit de contradiction, pathologie qui me ronge depuis mon plus jeune âge. Tout d'abord ç'eut été le tour des adultes de me dicter leurs vérités sans conditions, et de m'imposer leur point de vue. On m'a ensuite reproché de ne pas suivre les conseils qu'on me prescrivait (c'est récemment revenu sur le tapis). Et j'ai eu droit l'année dernière à des réprimandes de professeurs parce que j'avais du mal à accepter béatement leurs affirmations. Grand dieu ! Quel monstre me hante pour oser contrarier un professeur, être omniscient parmi la plèbe d'incultes élèves, éminent savant entouré de jeunes simplets ! Le plus étonnant est la manière avec laquelle les professeurs acceptent la contrariété, il réagissent de façon infantile, se rebiffent d'abord, clamant la véracité de leurs propos, puis se rétractent honteusement, la queue entre les jambes. Victoire ! J'admet que j'ai tiré un malin plaisir à aiguillonner les représentants du fantastique système scolaire français ( sadisme ?). Je tiens à préciser qu'il est difficile de cultiver cet esprit critique poussé à l'extrême, et que les réflexions néfastes sont omniprésentes, mieux vaut donc penser comme la Masse, et éviter les regards désapprobateurs de nos chères professeurs, parents amis ou autres autocrates.
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