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Le mythe du prince charmant, quelle plaie!  page publique
Il était une fois, une pauvre fille qui vivait dans la misère matérielle et intellectuelle.
Elle était si brave, si bonne et si gentille, que le Bien décida de se pencher sur son cas !
Elle qui acceptait son sort sans broncher méritait bien un peu de bonheur…
Alors on lui accorda ce qu’elle désirait profondément : un Grand Amour.
Mais cela ne se fit pas sans mal, elle eu a franchir quelques Ă©preuves pour affirmer quÂ’elle Ă©tait bien pure et que le Bien triompherait du mal.
CÂ’est ainsi quÂ’on lui fit rencontrer son prince charment et quÂ’ils finirent par vivrent heureux et avoir beaucoup dÂ’enfants !!!
Je ne sais pas vous mais, cÂ’est grosso modo le genre de conneries que jÂ’aimais bien que lÂ’on me raconte quand jÂ’Ă©tais petite !
Puis j’ai grandi et je me suis dit : « toi aussi t’es une gentille fille, toi aussi tu mérite de connaître le bonheur ! »Evidemment le bonheur pour moi passait par la rencontre du fameux prince charmant avec qui je me marierais, aurais beaucoup d’enfants et serais très heureuse !!!! La bonne blague !!!
Première erreur, on m’a fait croire qu’il fallait être une bonne fi-fille pour avoir droit au bonheur ! C’est faux, y a des filles qui sont de vraies débauchées et qui sont très heureuses comme ça !
Deuxième erreur, quand on est petite on ne nous mets pas au courant qu’un prince charmant ça rote, ça pète, ça boit et devient ivre, que ça parle cul, que c’est capable de vous mettre la main au panier et de faire l’étonné quand on lui en retourne une ou qu’on lui explique que c’est pas comme ça qu’on va le désirer, que c’est pas fichu de trouver le sel quand c’est juste au-dessus de ses yeux (ben oui le prince charmant il a pas le regard mobil !!!). On vous dit qu’il est beau, qu’il est doux, qu’il a tout de l’homme romantique qui est capable de lire dans vos pensées !!!!Mais c’est faux ! C’est honteusement mensonger de nous élever dans pareille hallucination !
Après nous sommes tannées d’instabilités parce que ben c’était pas encore le bon, qu’il avait pleins de défauts et que ce qu’on cherche c’est la perfection des contes de quand nous étions petites !!!
Je m’insurge contre une telle idée !!!Nous ne sommes en rien responsables de cette soi-disant instabilité…D’abord c’est pas nous qui connaissions les contes !!!Ce sont des adultes bien pensant qui nous ont rendu accro !!!!C’est eux qu’il faut lapider pour notre soi-disant instabilité !
Et puis y a aussi cette histoire d’exigence ! Nous serions bien trop exigeantes avec nos compagnons. Nous attendrions trop d’eux, nous serions toujours sur leur dos à raller parce qu’ils laissent tout traîner et qu’ils ne sont pas fichu de lire dans nos pensées !!!
HĂ© ho faut remettre les pendules Ă lÂ’heure, y a Ă©crit nulle part dans Blanche Neige, dans Cendrillon, ou dans la Belle au Bois Dormant que le prince charmant est une souillon qui attend dÂ’ĂŞtre servi.
Troisième erreur, on ne connaît pas la suite… « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants !!! » Ben on les croit nous, y a pas de divorce, pas de rupture, pas d’engueulade…Rien, tout va bien !!!On ne demande que ça nous ! Sauf que non seulement on nous a raconté des craques, mais en plus ils on oubliés de nous donner les clés de ce fameux bonheur illimité !!!
Malheureusement, on a beau être conscientes des ravages que ces petites histoires ont causé, tout ça c’est bien encré dans nos petites têtes et nous ne pouvons nous empêcher de rêver que le fameux prince charmant il existe-pour-de-vrai, qu’il nous attend là quelque part, et qu’on le retrouvera sûrement un jour. Nous ne pouvons nous empêcher d’espérer un bonheur absolu, comme pour ces pauvres filles des contes qui ont souffert avant d’atteindre le Nirvana !!!
On accepte donc de souffrir nous aussi, après tout on attrape pas des mouches avec du vinaigre, s’il faut donner un peu de soi avant nous sommes d’accord…Sauf que ben arrivée au tiers de sa vie, comme nous ne sommes plus de toute première fraîcheur et que le prince charmant on l’a bien cherché, on fini par se résoudre, et accepté qu’on a été bien conne d’y croire…
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