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CHAPITRE N°5 : Le commencement de la fin… : page publique
Ce matin, je me suis réveillée en sursaut parce que j’avais fait un cauchemar… J’avais rêvé que j’étais dans un magasin de mode en Italie et que soudain, des extraterrestres m’ont kidnappée. Ils avaient tous la tête de Thomas… Ils essayaient de me retirer le cerveau avec une fourchette pour le manger… Bizarre, hein ? Il m’a fallu environ cinq secondes pour que je m’aperçoive que je suis chez-moi, dans ma chambre, dans mon lit et que ce n’était qu’un cauchemar... Cela m’a d’ailleurs rassurée. Je me suis mise à penser à ce que j’allais faire aujourd’hui quand je me suis rappelée la journée d’hier. Et là, à 6h59, j’étais déjà de mauvaise humeur. Je me suis habillée, maquillée, bref, préparée pour la journée d’aujourd’hui et je suis descendue en bas pour prendre mon petit déjeuner. J’ai trouvé ma petite sœur en train de regarder « Disney Channel » et en train de se marrer. Mon père était déjà réveillé (ce qui m’a étonné d’ailleurs) et ma mère était déjà partie travailler. J’ai pris mon petit déjeuner tranquillement jusqu’au moment ou mon père m’a dit en s’exclamant : « Mais… ou est la Playstation 3 ? » « Bonne question… » « Ou l’as-tu mise ? » « Moi ? » « Oui ! » « Moi ? » « Ben oui, toi ! » « Mais tu te moques de moi ou quoi ? C’est pas toi qui l’a cachée dans la cave pour que je n’aille pas sur Facebook avec ? » « Non » « Oh c’est peut-être maman alors. Téléphone-lui pour être sur. » Il lui a téléphoné avec un petit sourire aux lèvres mais celui-ci n’a pas duré très longtemps : « Quoi ? Comment ça tu ne l’a pas prise ? Mais ou est-elle alors ? » Il lui a raccroché au nez et m’a lancé : « Ce n’est pas elle… » « Ah… Tu es sur ? Tu as peut-être oublié ou tu l’as mise… » « Non je suis sur que je ne l’ai pas prise, parce que figure-toi que j’ai même changé le mot de passe d’internet pour que tu ne puisses pas y accéder ! » « Ah ? Je ne sais pas moi, j’ai rien pris ! » « Oui, bien-sûr, rends-la moi immédiatement ou j’appelle la police ! » « Mais si je te dis que je ne l’ai pas, moi ! Je peux même te le jurer si tu veux ! » « Je ne veux pas que tu me le jures, je veux juste MA Playstation 3 ! » « Ok, on va chercher et on la trouvera sûrement ! » « Tu as intérêt ! » Merde. Je ne l’ai pas. Ma mère et mon père non plus. Ma sœur peut-être ? Non, elle est trop jeune, elle ne sait pas comment la débrancher. Le chat ? Mais que je suis conne ! LE CHAT ! Et pourquoi pas le pape tant qu’on y est ? Thomas ? Pas possible, il est venu avec son pull brun et il est reparti avec la même chose… Et puis, il n’est pas capable de faire une chose pareille ! Il n’est pas con ! Quoi que… Et plus le temps passait et qu’il n’y avait aucune trace de la Playstation 3, plus je me disais que c’était Thomas le coupable… Comme rien n’avançait dans nos recherches, mon père m’a dit : « Bon, c’est fini ce petit jeu ! Maintenant, tu me rends la Playstation 3 et on n’en parle plus sinon je m’énerve ! » « Mais je te dis que je ne l’ai pas, moi ! » J’étais en train de pleurer à chaudes larmes. Alors il s’est mis à me courir après en criant : « Tu vas ma la rendre tout de suite ou j’appelle la police ! » Merde, merde, merde et merde ! Il m’a poursuivie comme s’il était enragé pendant environ vingt minutes… J’étais essoufflée donc j’ai décidé de me rendre. En l’espace d’une demi-seconde, j’ai cru qu’il allait me tuer. Mais non, rien de tout ça ! Juste une tape sur la tête, et puis, il m’a prise par le bras et il m’a dit : « Je t’emmène au poste de police. » J’ai flippé et je lui ai dit : « Attends que je mette mes chaussures ! » « Ok » Quand je les ai mises, il m’a dit : « On ne va pas y aller maintenant, tu as tes cours de rattrapages. » Merci les cours ! Je vous adore ! Le pire, c’est qu’il y a une demi-heure, il m’a dit que l’on ne partirait pas de la maison avant de retrouver la Playstation 3… Après réflexion, on ne serait jamais partis… Pour finir, j’ai tout avoué pour Thomas… Enfin, presque tout… Je ne lui ai pas dit pour le joint et pour l’intention de coucher ensemble. Il a posé des tonnes de questions à propos de ce garçon… J’en ai eu marre et j’ai pris mes cours, je suis montée dans la voiture et puis, il est arrivé. Durant tout le trajet, il m’a fait la morale… Mais vraiment la morale, quoi ! Il me gueulait dessus et moi qui essayait d’essuyer mes larmes… Finalement arrivés devant l’établissement, j’étais en train de pleurer, j’étais rouge tomate. En sortant de la voiture, j’ai remarqué qu’il me manquait un tas de trucs scolaire pour mes cours… Tant pis. J’avais d’autres chats à fouetter en ce moment ! Je suis entrée tant bien que j’essayais de ne pas fondre en larmes mais au moment ou j’aperçois Leila… Trop tard, j’étais en train de re-pleurer… Elle m’a demandé ce qui se passait. Je lui tout expliqué et elle m’a réconfortée ! Je me sentais déjà beaucoup mieux. Puis, je suis allée en cours et tout s’est passé comme d’habitude mis à part que j’avais envie de pleurer et que je regardais à la fenêtre à la place d’écouter le prof. Je comprenais de toute façon. Heureusement d’ailleurs. Après le cours de physique, j’ai revu Kelsey ! Enfin ! Ca faisait tellement longtemps ! On a papoté tellement que l’on n’a pas vu le temps passer. Je lui ai expliqué tout ce qui s’était passé et il y en avait des choses à dire… Et pas qu’un peu… En math, j’ai vu Bastien. Il se retourne souvent et il tourne sa tête sur le côté suivi d’un regard pas discret avec les yeux qui tournent d’un côté puis d’un autre… J’étais morte de rire tant bien que j’avais complètement oublié l’histoire de Thomas. En sortant, mon père m’attendait déjà. Je suis montée et j’ai dit : « Ah ! J’ai enfin compris la matière de math et je suis sûre de passer en 4ème ! » En espérant qu’il ne parlerait pas directement de Thomas… Eh bien, raté ! Il m’a à peine écoutée de ce que je disais et il a fini par dire : « Ok, c’est bien mais… Qu’est ce qui s’est passé avec Thomas ? Qu’est-ce que vous avez fait ? » Je lui ai expliqué des tas de choses que l’on avait faites mis à part le joint et qu’on avait failli coucher ensemble… On a passé le reste du trajet en silence jusqu’au moment ou il le brisa : « Et… Vous n’avez pas couché ensemble, hein ? » « Eh mais oh ! Ca ne va pas ? Tu es malade ? Jamais ! Pas avant mes 18 ans ! » « Pourquoi ? » « Parce que c’est comme ça ! C’est moi qui décide ! » « Ok. » Fin de la discussion… Eh oui, j’ai encore menti à mon père… Et j’en suis honteuse d’ailleurs… On arrive à la maison, ma mère travaille encore à cette heure-là et je n’arrive pas à manger grand-chose. J’ai touillé quelques haricots verts dans mon assiette mais je n’ai pas vraiment gouté à ce plat. Je savais que j’allais aller au poste de police après-midi à 16h00 avec ma mère et je stressais. J’avais peur que la police me gueule dessus et me mette en prison… Toute l’après-midi, j’ai lu un livre assez intéressant. Des trucs de filles en gros. Vers 16h00, j’entends la voiture de ma mère se garer dans le jardin. Là, un grand stress m’envahit complètement. Plus les secondes passaient, plus mon cœur battait fort. Chaque seconde, j’arrivais à l’entendre dans mon cœur, comme si on me poignardait… Ma mère est entrée à la maison et m’a lancé : « On y va ! Vite, le commissariat va fermer ! » « Oui, maman, j’arrive ! » Sur le coup, j’ai cru que mon cœur s’arrêtait de battre… Mais non, malheureusement ! J’ai mis mes baskets porte-bonheur et je suis sortie de la maison en embarquant mon GSM à toute vitesse. Je me suis installée dans la voiture, le temps que la mère monte, j’ai inspiré un bon coup et on était parties en route vers le commicariat. C’était la première fois que j’y allais et en plus, cela me concernait entièrement… Enfin, pas tout à fait entièrement, en partie… J’avais surtout peur d’avoir à raconter ce qui s’est passé précisément avec Thomas… On est arrivées à destination, on est descendues et on est entrées. J’ai pris un air décontracté comme si tout allait bien. Mais tout allait mal pour moi. On a trouvé un agent de police et on lui a posé des questions pour savoir quoi faire à partir de maintenant et pour qu’ils fassent une enquête. L’agent en question est une femme, la trentaine, l’air sympa à première vue. Elle nous a dit qu’il fallait rentrer chez-soi et appeler le 101 ainsi la police viendra à domicile et relèvera les empreintes… (Waouh ! Comme dans les séries policières ! Comme dans les experts ! Yeah, yeah, yeah !) Je ne stressais plus du tout ! J’étais tout à fait ailleurs dans mes pensées. En train de m’imaginer ce qui se passerait avec les papiers, machins-trucs lasers et autres… Nous sommes rentrées chez-nous (maman et moi) et elle a téléphoné à la police. Elle était sure que la police n’allait pas bouger son petit doigt pour un simple cambriolage. Eh oui, ils voient ça tous les jours, alors… Une demi-heure plus tard, une camionnette de police se gare devant chez-nous… Je l’ai aperçue de l’intérieur. J’ai recommencé à stresser quand ma mère à ouvert la porte et a lancé un bref : « Bonjour. » Elle était un peu stressée, et ça se voyait ! Ils sont entrés, m’ont posés quelques questions très simples, pour voir s’il y avait des témoins et autres. Puis les policiers se sont installés à table (l’homme et la femme) et le policier a commencé à écrire dans un petit carnet l’adresse, les numéros de tout le monde, etc… Je lui ai dit mon nom, prénom,… J’ai aussi donné le nom de Thomas en entier, son numéro de GSM et autres choses qui pourraient être utiles à l’enquête. Après, on a un peu discuté, enfin surtout ma mère avec les policiers et moi j’écoutais avec le plus d’attention possible. Ils sont finalement repartis et l’homme m’a dit : « Fais quand-même attention sur Facebook maintenant. » « Oui » Comme si je ne le savais pas ! Il n’y a que cette phrase qui me passe dans l’esprit depuis ce matin ! Puis, ma mère a tout raconté à mon père et moi, je me suis éclipsée dans ma chambre. Je me sentais mieux et j’étais soulagée qu’ils ne m’aient pas demandé d’expliquer avec Thomas… Bref, plus ou moins bonne soirée en fait… Ou pas…
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