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CHAPITRE N°11 : Adieu... : page publique
Voilà, on est jeudi soir, demain, c’est le dernier jour ou je peux voir Bastien et éventuellement tenter quelque chose… Ou pas… Me connaissant, rien ne va se passer… Ce soir, je n’avais pas faim. Je suis montée dans ma chambre et j’ai pleuré toute la soirée. A propos de Bastien. Je l’aime et demain, c’est la dernière fois que je le vois… Je ne veux pas que cela se termine comme ça… Je vais me coucher et on verra demain… Le lendemain : Cette dernière journée à été très pénible… En physique, c’était le dernier cours que j’avais avec le prof et je trouvais ça triste. Kelsey est venue environ dix minutes avant la fin de mon cours et on se parlait à distance par la langue des signes. Moi, je ne travaillais pas. Je rêvais. Je rêvais du dernier cours de math. J’essayais de m’imaginer comment je trouverai le courage de parler à Bastien et je me demandais comment allait se passer le dernier cours… J’étais démoralisée… Le prof de physique m’a sortie de ma bulle : « Est-ce que ça va Florence ? C’est bizarre que tu fasses de bêtes fautes dans tes calculs. D’habitude, tout va bien, mais là… » « Ah ? Euh, oui, ca va… » « En tout cas, tu n’es pas dans ton assiette… » « Mmm… » Et c’est le cas de le dire… Comment je pourrais l’être AUJOURD’HUI ?! Pas dans mon assiette… Non, sans blague… Kelsey = morte de rire… Moi aussi… un peu du moins. A la fin du cours, il nous a dit qu’il a été heureux de nous enseigner la physique et qu’il est fier de nos résultats. J’étais émue par ses paroles. J’ai rejoint Kelsey et on a fait le tour de l’école. Je précise : « Le GRAND tour ! » Il pleuvait… Exactement mon moral du moment… Horrible ! Je me suis habillée du mieux que je pouvais (décolleté, petit et jean décontracté…), je me suis maquillée à point mais je stressais. Le dernier cours est toujours trop émouvant pour moi… Soit dit en passant, il est bien venu… Je me suis installée le plus calmement possible, discrètement et je regardais l’heure passer… Sûrement l’heure la plus longue depuis très longtemps. Il est finalement venu, habillé très cool, les cheveux très « Waouh ! », un regard magnifique et un sourire discret aux lèvres… De quoi vouloir s’évanouir sur le champ ! L’heure de math, je l’ai surtout passée à regarder Bastien amoureusement tant bien que la prof se demandait si tout allait bien… Mais elle n’a rien dit. Heureusement. Je ne voulais pas me taper la honte de ma vie le dernier jour, quoi ! C’est trop exagérer ! Voilà. Vers la fin du cours, Valentin, comme d’habitude, ne comprenait pas… Alors la prof lui a expliqué. Bastien et moi, on le regardait et puis moi, j’ai détourné la tête pour le regarder une dernière fois d’aussi près avec le visage presque sur moi. A un moment, j’ai regardé Valentin et Bastien a détourné son regard sur moi. Je le sentais fixer mon décolleté… Remarque, je l’avais bien mit en évidence pour ça, alors… Je le voyais vu que je n’étais pas entièrement retournée vers Valentin. Puis Bastien m’a regardée dans les yeux. Je me suis tournée vers lui. On s’est regardés dans les yeux une seconde et demie, puis il a détourné le regard. En gros, il s’est retourné pour travailler… Ou pas… J’ai remarqué qu’il avait laissé tomber ses exercices depuis cinq bonnes minutes… A la fin du cours, la prof nous a donné son numéro de GSM pour lui dire après les examens de passage si tout s’était bien passé ou pas. On a rangé nos affaires deux minutes plus tôt et on attendait tout un peu partout dans la salle. Bastien me fixait étrangement à un moment et moi, j le regardait de temps en temps. On n’était pas loin l’un de l’autre mais c’était bizarre. Il avait un regard brillant, comme s’il était fier… Je ne sais toujours pas pourquoi… Je vais essayer de garder contact sur Facebook, on ne sait jamais… Quand il a sonné, mon cœur a fait un bond et j’ai cru que j’allais me mettre à pleurer. Non, heureusement… Je suis sortie, attendu Bastien. Mon père est arrivé une minute plus tard et toujours aucune trace de Bastien. J’étais triste… Je suis montée le plus lentement possible dans la voiture et j’ai observé la porte d’entrée au cas où Bastien déciderait de sortir mais rien… Mon père a démarré lentement et je continuais de fixer l’endroit de mon regard le plus concentré possible. On s’est éloignés et je n’ai plus vu Bastien. Fini. Stop. Envolé. Je ne le verrais plus jamais, je suppose… Quel dommage, il était tellement… indescriptible… Ce moment est gravé dans ma mémoire à jamais. La voiture qui s’éloigne de plus en plus jusqu’au moment ou on n’aperçoit plus qu’une petite trace au loin. J’étais déprimée… Triste et furieuse contre mon père… Il m’a lancé quelque chose au bout d’un moment : « Qu’est-ce que tu regardes, Florence ? » « Moi ? Rien. » « Rien ? Tu cherche un garçon, c’est ça ? » « Quoi ? Mais non ! Je… J’attendais Marie. Elle devait passer… pour me donner quelque chose. » « Ah ? » « Oui, elle a dit qu’elle allait peut-être passer… Mais elle n’est pas là… » « Peut-être… » « Oui, peut-être… » « Et sinon, ça s’est bien passé le dernier jour ? » « Oui. » Ben non, évidemment ! « C’est bien. Tu es prête pour ton examen ? » « Oui. » Ça c’est bien vrai ! « Ok. » On est revenus à la maison et je suis directement montée dans ma chambre. J’ai trouvé dans mes affaires, une photo de Bastien et je me suis mise à pleurer à chaudes larmes mais discrètement. Je ne voulais pas que mon père voit que je sois triste ! Faut pas rêver quand-même ! Le restant de la journée, j’ai lu un livre et j’étais déprimée… Je n’avais plus le courage à rien faire… Le week-end : Mes parents ont bien voulu que je m’amuse tout le week-end pour décompresser… J’étais bien contente de ça. J’ai lu trois livres et dimanche, j’ai été chez ma grand-mère qui m’a trucidée de questions pour mes examens de passage. Elle, qui n’a d’ailleurs rien compris, j’ai du lui réexpliquer plus de trois fois… Elle a compris à la cinquième fois… Ce n’était pas trop tôt !
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