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Vent d'ange Journal intime créé par wilde

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Ce journal est partiellement publique
Journal public


Préface
 Prélude
Philosophie de comptoir
 Arracheur d'enfance
 Tissu de souffrance
 J'ai besoin de ça... (1ère partie )
 J'ai besoin de ça ... ( suite et fin )
 Quand la mémoire fait son cirque...
 Résolution journalière
 Petite leçon par de grands amis
10   While my guitar gently weeps
11  --------------
12  --------------
13   Maestro, musique! (A corps parfait)
14   Mots lourds sur papiers volants
15   Arrete ton cinéma!
16   Fruit défendu
17   L'ébauche d'un rêve, la débauche d'un autre
18  --------------
19  --------------
20  --------------
21   Je veux rester flou!
22   Paroles d'une inconsciente
23   Résurrection
24   Mr Wilde
25   Sonate pour papilles
26   Faites vos jeux, rien ne va plus!
27   Ether-nité
28   Tic-tac
29   New World Record
30   Par procuration
31   American Pie
32   Juste une petite envie
33   Analyses
34   Le temps d'un week-end
35   Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
36   Baudelaire et les lucioles
37   S'effacer
38   Bouleversé!
39   Wilde est un cancre.
40   Sans queue, ni tête...
41   Petite recette
42   Mes ombres sont mes lumières
43   Compte rendu d'une réunion
44   Merci...
45   Fermer les yeux sur le silence
46   On peut toujours rêver!
47   Petit-coeur "sing" des mots sucrés
48   Arrosez-moi
49   Dernierement, en vrac
50   Souveraineté du vide
51   Manquait plus que ça!
52   Une vulgaire tache d'huile
53   Grandir
54   "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve"
55   Oublie involontaire
56   Oublie volontaire
57   Sous le tropic du CANCER
Philosophie de comptoir      page publique

En fin d’après-midi, je suis entré dans un bar-tabac pour m’acheter des cigarettes.
Derrière un rideau de fumée, accoudé au comptoir, Cendrillon.
Elle buvait un café, l’œil évasif, bercé par le bruit des verres et des conversations. Elle paraissait si pensive et si contrariée, que je m’étais résolu à ne pas aller la voir.
J’empochais la monnaie de mon paquet de cigarettes lorsque ses yeux se sont levés sur moi.
Son visage s’est aussitôt illuminé.
Cette fille a un sourire d’ange. Je connais très peu de garçon qui y restent indifférent; à vrai dire, je n’en connais pas.
Je me suis avancé vers elle et j’ai déposé un baiser sur ses joues roses et parfumées.
Elle m’a proposé un verre, mais attendu par un couple d’amis pour l’apéritif, j’ai refusé, avec regret.
Nous avons échangé quelques banalités, et alors que je m’apprêtais à la quitter, un homme, emporté par sa conversation, clama à haute voix:
"Tu rigoles j’espère ! Les gens intelligents sont malheureux! Ils ont compris qu’on était sur terre pour vieillir et crever. Avant il n’y a rien, après non plus. Et pendant, pfftt, on en chie! Alors..."
L’hédoniste qui est en moi s’est senti concerné. Je me suis retourné vers Cendrillon et je lui ai murmuré à l’oreille:
-Si jÂ’ai bien compris cet homme, comprendre, cÂ’est perdre les avantages du con.
-Oui! M’a-t-elle répondu avec son sourire qui transperce les cœurs.
-Ok! Alors soyons assez intelligent pour rester con!
-Et toi, sois assez con pour oser mÂ’appeler de temps en temps!

Je lui ai fait un clin d’œil, embrassé le front et je suis sorti.

A méditer...