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Sans queue, ni tête...  page publique
Qu’est ce que les autres trouvent d’intéressant en moi?
Evidemment, la question n’est pas venue d’elle-même, il y a eu un détonateur: Vertige de pureté.
Cette fille m’intrigue énormément. Elle est étrange, différentes des autres jeunes filles que j’ai pu fréquenter jusqu’à présent; et c’est ce qui en fait l’ineffabilité de son charme.
Elle sait me surprendre, me comprendre et me suivre dans mes bizarreries. Mais au-delà de ça, elle les alimente, en créer de nouvelles.
Entre nous, tout est jeu. Bien sûr il y a celui de la séduction, mais aussi celui des mots, des "images", de la découverte.
L’un comme l’autre on ne se cache rien sans pour autant se dévoiler; bien au contraire, on temporise, on savoure.
On a beau savourer, hier j’ai quand même faillit avaler de travers et m’étouffer lorsqu’elle me révélait une chose à laquelle je ne m’attendais pas. Pour reprendre ses mots:
"J’avoue que c’est bizarre parce que... (silence) ... je suis une fille qui ne s’intéresse pas aux garçons... (long silence durant lequel je pense, je suis même sûr, avoir fait la moue)... mais le "cas" Wilde est le premier qui vaut la peine qu’on se penche dessus..."
Le sol venait de s’ouvrir sous mes pieds. Un abîme de questions, de stupeurs, de craintes.
Je me suis heurter à l’absence de mots. Sans doute avait-elle remarqué mon état de prostration avancé, puisque dans la minute qui suivit, elle me confiait:
"JÂ’ai toujours envie de toi!"
Cela ne suffisait évidemment pas à redonner à mes joues, devenues pâles, une couleur vive et éclatante.
Maintenant encore, après avoir accusé le coup, je m’interroge. Qu’est ce qui dans ses yeux me rend différent des autres "mecs"?
Je ne suis pourtant pas beau garçon, pas plus intéressant qu’un autre...
Il va de soi que je ne vais pas me déprécier, ni même tenir de propos péjoratifs à mon égard; mais il y a beaucoup trop de détails qui m’échappent.
Comme tout le monde j’ai un petit pouvoir de séduction, mais je suis frustré de ne pouvoir le cultiver, simplement parce que je n’en connais pas l’origine...
Mouais...
(...)
Deux choses me frappent lÂ’esprit.
La première, cet écrit ressemble singulièrement à un Wilde qui va au supermarché pour acheter une plaquette de beurre. Il n’a pas besoin de liste, c’est précis, il lui faut juste du beurre, pas plus, pas moins.
Lorsqu’il rentrera chez lui, la voiture pleine, il ne lui manquera rien... excepté du beurre.
Je connaissais le sujet qui orienterait cet écrit; j’allais au supermarché. En le relisant; j’ai oublié le beurre. :-(
Deuxième chose, j’ai reçu un message me disant que je me "prenais trop la tête".
Je souhaiterai juste dire à son auteur que c’est vrai, j’avoue; j’en ai même marre.
Mais si je me prends la tête, c’est parce qu’on me la prend. Je suis innocent, je veux juste la récupérer. Ce n’est pas à moi qu’il faut dire ça, mais à eux, ceux qui font ma vie.
Il faut leur dire que Wilde veut bien qu’on lui prenne la tête, mais seulement si c’est pour la poser sur une épaule.
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