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Fermer les yeux sur le silence page publique
Il y a des rages qui déchirent les nuits, des pensées qui gonflent les amertumes et des fatigues qui crevent les silences. Des bleus à l'âme; du blues dans les yeux. Je me consume, ils me consomment...
La main sur l'épaule: "Demain, ça ira mieux!" Je detourne la tête, crache un sourire. Non, ça n'ira pas mieux! Demain n'existe pas. Il n'y a pas de demain lorsque on ne dort pas, il n'y a pas de demain lorsqu'on ne rêve plus.
Qu'on ne me tende plus de mains; je ne veux plus les voir. Qu'on ne compte plus sur moi, je suis inutile, incompétent, incompris, incohérent, indifférent... inerte! Je n'ai plus la force pour eux. Je ne veux plus entendre qu'ils se font violer, qu'ils se mutilent, qu'ils sortent d'une tentative de suicide ou qu'ils se droguent. Je ne veux entendre que hurler le silence; je veux pouvoir fermer les yeux lorsque se dessine le royaume de la Lune.
Je veux dormir, je suis si fatigué!
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