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On peut toujours rêver! page publique
Assis dans le noir, je fume cigarette sur cigarette. La petite fraise s’anime et se consume dans un jardin ou plus rien ne semble tangible. Lentement, elle se meurt ; et j’ai beau l’agiter dans tous les sens pour la ramener à la vie, elle finit par s’éteindre. A croire que tout est éphémère...
A nouveau dans le noir, surplombant le vide, je me dis quÂ’il ne tient quÂ’Ã moi de le peupler. Mais avec quoi?
Si je pouvais broder mes questions en étoiles, alors je ferai de mon néant le plus joli des ciels. Coiffé d’une auréole boréale je me laisserai pousser des ailes, je l’explorerai et, d’un astre à un autre, j’y trouverai peut-être même des réponses.
Mouais, si je pouvais...
Il y a quelques années de cela, je me disais que je devais être à part. J’avais l’impression d’être le seul à voir et à percevoir certaines choses; je me disais que je devais être le seul à me poser certaines questions.
Evidemment, il n’en est rien. Ceci dit, je n’étais pas tout à fait dans le faux. Nous nous posons tous les mêmes questions, à quelques détails près. Mais ce qui nous rend unique, ce sont les réponses, nos réponses; et le temps qu’il faut à chacun d’entre nous pour les trouver. Paradoxalement j’espère ne jamais trouver mes réponses. J’aimerais que rien ne me soit acquis. Je voudrais juste trouver quelque chose qui s’en rapproche, même si cela ne dure pas, juste pour que je puisse dormir un peu et pourquoi pas, pérenniser un rêve.
Le jour se lève. Je peux aller me coucher?
On peut toujours rêver...
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