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Amour de jeunesseÂ… page publique
« Peut-être ont-ils aimé déjà , mais que l’amitié les changes de l’amour ! Peut-être l’amour n’a t-il rien pu contre leur solitude. Une fois assouvie la faim qu’ils avaient eue ’un corps, ils étaient demeurés seuls en face d’un être mystérieux, indéchiffrable, d’un autre sexe,- c’est à dire d’une autre planète. Aucun échange possible avec la femme, trop souvent, que le plaisir ; hors cet accord délicieux ( et qu’il est vrai qu’à cet age on renouvelle sans lassitude), l’amour leur avait peut-être été sans qu’il ne le fut avoué, un dépaysement. Car il arrive que la complice la plus chère ne parle pas notre langue et mette l’infini là où nous ne voyons que bagatelles. En revanche rien e ce qui comptent pour nous ne lui importe et notre logique lui demeure incompréhensible. Une maîtresse est quelquefois un adversaire hors de notre portée, incontrôlable. C’est pourquoi amour se confond avec jalousie : qu’il est redoutable, l’être dont toutes les démarches nous surprennent et sont pour nous incompréhensible.» François Mauriac.
Je voudrais remercier ici ma prof de français, de m’avoir fait lire ce texte.
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