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DE MATISSE A DELACROIX. page publique
En fait, j'ai commencé ma visite par la vue du second étage...Paris dans le brouillard, en décor flou, le ruban doré qui mène à l'arc de triomphe. Un tableau à lui seul. Un gris-bleu mêlé de jaune. Beau.Terrible mais beau au fond. Puis, les murs entre rose et rouge...les murs du second étage du Louvre.Des murs couleur sang délayé.Peut-être..... Et là , devant moi, la SALUTE. J'ai envie d epleurer. je me sens frémir devant ce tableau géant. Entre froid et chaud devant ça. Devant mes souvenirs encore brûlants : ceux de Venise. Ceux d'une soirée devant la SALUTE.A vivre vraiment cet endroit. A le ressentir. Je l'ai dans la peau: ses marches, sa vue, ses sculptures, son odeur.Vraiment.Venise. Ma Venise, Mon Venise.Non Venise tout court. Venise où je dessinais tout, Venise où j'étais heureuse, Venise où on creuvait de chaud, où les canaux puaient, Venise où on a peur que tout s'écroule bref Venise où tu dis profiter, vite,....de peur que tout se soit écrouler le lendemain. Mon meilleur souvenir de Venise c'est les petites églises que l'on trouve par centaine. Il fait froid par terre, je marche pieds nus, je me sens heureuse, très heureuse. j'ai envie de pleurer de bonheur. Je n'ai plus envie de voir Matisse ou Delacroix, je veux rester là , seule devant MA Salute.Devant mes souvenirs, de renfermer les yeux, de partir retrouver mes 16 ans. De retrouver l'odeur de la chambre de trévise, ses pavés, ses glaces, cette fatigue et Sophie qui était encore toute petite et toute blonde.
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