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Jounal d'un exil 3  page publique
3 Octobre 1999, Terre.
Enfin, je quitte le collège.
A la puberté, j'ai commencé à développer une personnalité sombre et d'étranges pouvoirs. Ma famille m'a donc envoyée dans une école privée catholique, dans un internat. Tous les matins je chante les louanges de Dieu. Quelle bonne blague !
Au catéchisme, ils racontent mon histoire et ils m'appellent Satan. Ils disent que suis un ange vicieux et cruel, que j'ai empoisonné les humains à l'aide d'une pomme de l'arbre de connaissance, qui croit près de l'arbre de Vie, dans le jardin d'Eden. C'est faux. Meme si j'avais pu, je ne l'aurais pas fait. Comment aurais-je pu rentrer tout le savoir que ce fruit contient dans leurs minuscules boites craniennes ?
Mes camarades et mes professeurs se méfient de moi. J'évite de trop utliser mes dons, car cela se retournerait contre moi. Je me contente de me taire, et d'observer les autres. C'est l'époque de l'amour pour mes compagnons d'étude. Les filles piaillent et gloussent sans raison. Les garçons deviennent de vrais petits coqs, ils charment les belles filles et se moquent des moches. Je suis surement dans ce cas-là . Ou alors j'ai un statut à part.
En attendant, mes hormones me travaillent. Fichu corps. Quelle idée de l'avoir fait indépendant de l'esprit ? Je me mets à désirer les hommes, alors que mon esprit les méprise.
Je me coltine les amourettes et les chagrins puérils de leur race.
Quand je suis seule, je me plonge dans les livres. Je dois reconnaitre que c'est une de leurs plus belles inventions avec la musique. Mais je n'ai pas encore trouvé d'humains qui aient autant d'esprit qu'un livre et autant de raffinement et de tendresse qu'un morceau de musique.
Je veux quitter cet endroit, coute que coute.
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