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Ailes perdues Journal intime créé par Akatriel

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Journal public


Préface
 Début des temps ...
 Père, m'aimes-tu ?
 L'Amour
 Lui
 Et l'etre humain fut créé
 Et tout bascula
 Journal d'un exil 1
 Journal d'un exil 2
 Jounal d'un exil 3
10   Journal d'un exil 4
11   Etrange Rencontre
12   L'homme-livre
13  De profundis clamo a te domine
14   Dialogue
15   Exister, enfin.
16   Arthemagos
De profundis clamo a te domine      page publique

"Autour de moi nagent des particules d'adieu.
Je tombe, sans rien pour me raccrocher à mon pays.
Jamais je ne le reverrais, mon royaume lumineux.
on m'a jeté dans les ténèbres, dans le mépris.

La vitesse de la chute arrache mes plumes brillantes,
Je suis une couronne dont on ote les joyaux.
Ils m'ont volé ma beauté, par jalousie démente,
Maintenant je ne suis plus rien, rien qu'un mot.

'Ennemi'. Voilà mon nom. 'Damnés'. Voilà mon peuple. 'Géhenne'. Voilà mon royaume. 'Meurtrie'. Voilà mon ame ...
Jetée dans le néant; autour de moi le vide se repeuple.
Je discerne des formes imprécises, au milieu des flammes.

Vous voilà donc, mes frères, compagnons de misère !
Vous payez à présent pour moi, quelle injustice !
Je reconnais certains, malgré la perte de votre lumière,
Votre beauté est différente, mais comme je vous aime mes fils !

Je lève mon visage au sceau de damnation, vers le sommet de l'Enfer,
Là où a disparu pour toujours la lumière de mon enfance ...
Je jure que je te regagnerais, croix de bois, croix de fer.
Je ne demande qu'un peu de ton affecton, pas de la souffrance.

O mon Père, O mon Maitre, mon doux seigneur !
Toi la lumière de mon ame, explique-moi cette punition !
Des profondeurs je t'appelle mon Maitre, de tout mon coeur !
Toi, l'unique que j'adorais, pourquoi cette infame trahison ?

Ne me force pas à te détester, ni à détester mes frères,
Ceux qui béatement, se réchauffent encore dans ton sein.
Mon amour brule comme un soleil, mais je suis une lune amère,
Reine d'une nuit sans étoile, qui fuit le clair matin.

On maudit mon nom, jadis si doux à tes oreilles charmantes.
Tu m'avais tirée de notre masse de plumes et hissée comme un drapeau.
Maitre, je me nourrissais entièrement de ton aura transcendante,
Et tu m'as sevrée brutalement, sans une phrase, sans un mot.

Je me sens vidée d ma substance, je ne sais plus qui je suis.
Je te hais ! Je t'aime ! Maitre ! Contemple mon chagrin !
Je m'arracherais le coeur si encore tu me fuis et me puni ...
Je t'en prie, ne me méprise pas, o mon seigneur, tends-moi la main !"