JOURNAUX PUBLICS   JOURNAUX COLLECTIFS   MON PROFIL

? 


Passé rectifié Journal intime créé par Cassidy

PLACER UN MARQUE PAGE | AJOUTER LE CONTACT AUX FAVORIS |
Ce journal est partiellement publique
Journal public


Préface
 Pourquoi?
 Un livre ouvert
 A L'HĂ”PITAL
 AmnĂ©sique
 A la lueur des phares dÂ’une voiture
 J'ai besoin de vous
 RĂŞve
 Certaines choses quÂ’elle ne pourra pas te dire
Il ne faut pas
10   Assumer ou oublier?
11   Attention particulière
12   RĂŞve
13   Aux soins intensifs
14   La première fois qu'elle le vit
15   RĂŞve
16   C'est quoi ma vie?
17   Le planning familial
18   La photo
19   Clin d'oeil
20   MES AMIS Rick
21   Jack
22   Benjamin
23   Peur
24   Courage
25   Bryan
26   Rick
27   Faisons le point
28   Confiance
29   La glace pour l'embrasser
30   Souvenirs
31   Elle est morte
32   SUR LES BORDS DE LA RIVE
33   Prison
34   T4
35   Non coupable
36   Enterrement
37   L'audience
38   La bague bleue
39   L'ultime face Ă  face
40   EPILOGUE
41   Tout le monde a un SECRET
42   Le choix
43   LETTRE POUR VOUS...
44   UN AN APRES
45   COUP DE TELEPHONE INESPERE
46   C'est plutĂ´t facile.
47   Le passĂ© me rattrappe
48   La peur de souffrir
49   Je ne le crois pas !!!
50   Putain de sociĂ©tĂ©
Il ne faut pas      page publique

Dans la chambre de Cassy. Sa mère entre quelques instants plus tard.
« Ca va, ma chérie ? Elle l’embrasse dans les cheveux.
- Oui.
- Le Docteur mÂ’a dit que tu avais eu des flashesÂ…
- Rien de bien netÂ… Maman, quel genre de fille je suis ?Â…
- QuÂ’entends-tu par lĂ  ?
- Ben, si je suis le type de fille qui sÂ’occupe beaucoup de son image, par exemple. Si je porte des bijoux, quel genre de fringues jÂ’ai, comment sont mes amis, enfin ce genre de trucs quoi !
- Oh, et bien, oui, tu aimes les belles choses. Tes vêtements et ta coiffure sont importants pour toi. Tu ne sors jamais en négligé, ni en tenue de sport. C’est ça que tu veux savoir ?
- Oui. Et des bijoux, alors jÂ’en ai, si je suis aussi coquette que tu le dis ?Â…
- Bien sûr. Tu ne sors jamais sans.
- Alors pourquoi dans mes affaires ici, je n’ai trouvé aucun bijou, pas même une montre ? C’est toi qui les a pris ?
- Non. Non, je n’ai rien récupéré, tout est encore ici. Peut-être est-ce parce que ce soir-là, tu étais pressée ou avais la tête ailleurs et que tu les as oubliés ?…
- Quand est-ce que tu m’as vue la dernière fois avant tout ça ?
- Je nÂ’ai pas vraiment le droit de te dire ce genre de chose. Le Docteur PayneÂ…
Cassy la coupe :
-S’il-te-plaît...
- C’était le soir, avant que tu ailles te coucher...
- Pourquoi est-ce que je suis ressortie ?
- Je l’ignore… -Cassy se lève, énervée que sa mère ne veuille rien lui dire- Je t’assure ! Crois-moi, si j’avais su ce que tu projetais de faire, j’aurais tout fait pour t’en empêcher.
Cassy se retourne pour faire face à sa mère.
- Alors tu crois que je l’ai tuée ! Tu crois que je suis capable de pousser quelqu’un du haut d’une falaise, de sang froid!… Ca veut donc dire que je connaissais cette fille ! Qui est-ce ?
- Nous nÂ’aurions pas dĂ» entamer ce genre de conversation.
- Tu en sais plus que tu ne veux bien le dire ! -Elle se rapproche de sa mère et dit de plus en plus fort- Pourquoi je suis sortie ce soir-là ? Pourquoi j’ai pris votre voiture ? Et qui est cette fille pour moi ? Pour quelles raisons aurais-je voulu la tuer ? -Elle se redresse de sa hauteur. Plus calme- Pourquoi est-ce que tu ne dis rien ? Pourquoi est-ce que tu ne m’aides pas à me souvenir ?
Sa mère a peur. Elle scrute le sol et tremble sous les éclats de voix de sa fille. Elle fait deux fois son âge, sur cette chaise trop grande pour elle. Elle se met à parler tout doucement :
- Tu t’apprêtais à te coucher quand le téléphone a sonné… La communication ne fût pas longue et tu n'as dis presque rien. Un seul « non », je crois et « au revoir. Quand je t’ai demandé qui c’était, tu as dit que c’était tes amis qui t’invitaient à sortir, mais qu’il était déjà plus de dix heures et que tu n’avais pas envie de sortir. Je n’ai donc pas insisté. Tu es allée te coucher et une heure plus tard, je dormais, ton père et ton frère aussi. Je ne t’ai pas entendue te lever, ni sortir de la maison avec les clés de la voiture. Ce n’est que sur les coups de six heures du matin que l’on nous a appelés pour nous demander de venir identifier notre voiture et notre fille qui venaient d’être retrouvées au bord d’une falaise… Ce n’est que bien plus tard que j’ai fait le rapprochement avec le coup de téléphone, mais je ne sais rien de plus.
- Je m’en souviens maintenant. Je me suis habillée comme si je sortais, mais j’étais en retard. J’ai oublié ma montre alors j’ai voulu remonter la chercher mais j’ai renoncé car je ne voulais pas que vous vous réveilliez. C’était important mais je ne me souviens pas de ce que j’ai fait après être montée dans la voiture…
Elle fronce les sourcils pour essayer de se souvenir.
- Tu te rappelles ? -Elle semble paniquée- Je n’aurais jamais dû te dire tout ça. Le Docteur m’avait prévenue. J’ai eu tort.
Mais Cassy ne l’écoute pas.
- Qui est cette fille, maman ? Etait-ce elle que j’ai eu au téléphone ?
- Tu ne m’écoutes donc pas ? Je ne te dirai plus rien ! -Elle est totalement effrayée- Il ne faut pas.
- Il ne faut pas quoi ?
- Il ne faut pasÂ… -Elle sÂ’arrĂŞte pour se reprendre- Il faut que tu te souviennes toute seule.
- Maman, qui est cette fille ? -Elle crie, presque hystérique- Dis- moi qui est cette fille !

Gilles Payne entre à ce moment-là. Il se précipite sur Cassy pour la séparer de sa mère qu’elle agrippe fortement, à la limite du harcèlement.
- Calme-toi, Cassy ! -A sa mère: Vous feriez mieux de partir et d’attendre dans mon bureau que je vous rejoigne. Elle se lève, livide, et sort de la pièce sans même un dernier regard à sa fille. Cassy se débat, mais Gilles est plus fort et elle finit par se sortir de ses bras pour retrouver son calme.
- Dites-moi qui est la fille sur les photos !
- Je repasserai te voir tout à l’heure » dit-il avec un regard qui coupe court à toute discussion. Elle le fusille du regard mais le laisse partir sans un mot.