 Journal public |
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Non coupable page publique
A l’audience. Il y a Gilles, les parents de Cassy et ses amis. Ils sont tous en noir. John n’est pas là . Le juge entre. Tout le monde se lève. Le juge ouvre le dossier devant lui et sans lever la tête, dit : « Affaire n° 555957, Melle Lewis Cassy contre la famille de la victime, Melle Patère Amy… Veuillez vous asseoir. Pas vous, Melle Lewis… -Elle regarde le juge. Elle a peur- Les charges retenues contre vous sont « meurtre avec préméditation ». Que plaidez-vous ? Il la regarde enfin. - Non coupable, Monsieur Le Juge. - Merci, Maître Desmer. La cour en prend note. Maître Fouquet ? Il se lève et parle fort, d’un ton assuré. - Le ministère public et la famille de la victime demandent la condamnation de Melle Lewis pour meurtre au premier degré. Nous demandons aussi à ce que la cliente de Maître Desmer ne puisse en aucun cas bénéficier d’une éventuelle libération sous caution. - Maître Desmer ? Il se lève aussi. - Il me semble juste à la vue de la situation actuelle et notamment selon l’état de santé de ma cliente, qu’elle puisse avoir recourt au droit de libération sous caution. - Monsieur Le Juge, les preuves contre Melle Lewis sont accablantes et peuvent mettre hors de portée la demande de la défense. - Ma cliente souffre d’amnésie au premier degré et doit subir des soins précieux pour l’espoir qu’un jour elle retrouve la mémoire. De plus certains aspects étranges ont été relevés… - Les étrangetés ne sont pas des pièces à conviction. Elles ne méritent pas les attentions d’un haut fonctionnaire de justice. - Elles les méritent si elle remettent en cause un assassinat ou sont en rapport avec lui. C’est pourquoi je réitère ma demande d’autoriser une mise en liberté sous caution. - Demande acceptée. -Cassy est soulagée et Gilles saute de joie- Le droit de mise en liberté sous caution est fixé à un montant de cent cinquante mille francs. Vous avez un très bon avocat, Melle Lewis. Nous nous retrouverons au procès. La séance est levée. Il tape avec son marteau. Tout le monde se lève, la cour sort. - Merci Maître. - Les faits parlent d’eux-mêmes. Le reste, ce n’est que mon travail. » Elle se retourne pour voir qui est venu. Gilles lui fait signe qu’il l’attend. Elle lui sourit et aperçoit John. Il porte une chemise et un pantalon noir. Rick vient la voir : « Vous allez à l’enterrement ? - Oui. - Vous allez enterrer quelqu’un que vous ne connaissiez même pas ! - On y va pour John… - L’hypocrisie jusqu’au bout, hein ? C’est votre devise. » Elle part sans lui laisser un seul moment pour répondre.
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