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EPILOGUE page publique
John est dans sa cellule. Assis à une table, devant un manuscrit, il écrit : « … C’était la dernière fois que je voyais Cassy… Des adieux, vite et bien, comme quand on enlève un sparadrap. Et si la blessure en dessous n’est pas refermée, seul le temps la guérit. Mais il reste une vilaine cicatrice : le Passé.
Dans le bureau d’un psychologue. Cassy est assise et son médecin lui pose des questions : « Avez-vous des regrets ? Cassy répond immédiatement. - Seulement trois ans en prison au lieu de vingt, c’était déjà trop pour quelqu’un qui a passé sa vie enfermé dans des principes… - Ne vous sentez-vous pas responsable de sa mort ? Elle le regarde longuement. - La mort est gênante, oui. Elle contraint les gens à baisser les yeux, à fouiller au fond d’eux, à la recherche d’une émotion qui ressemble à de la pitié. Je savais qu’il ne sortirait jamais de cette prison… Mais je ne m’en sens pas responsable pour autant… - Mais il n’était pas encore passé en jugement… - Le passé est une prison dont on ne peut s’échapper, car la plupart du temps, on ne voit même pas les murs… »
Dans la cellule. John cachette une grosse enveloppe marron, sur laquelle il écrit, en longues lettres fines : Cassy Lewis … Je suis incapable de vivre avec d’éternels remords. Je ne peux m’empêcher de me demander ce qui se serait passé, si j’avais fait un autre choix et si en fin de compte, la vie ne m’avait pas bercé d’illusions sur ces choix que j’avais… On voit une corde accrochée au plafond de le cellule et en dessous du nœud coulant, on aperçoit un tabouret. … Je t’ai écrit ce livre, Cassy, pour te dire à quel point l’amour que j’avais, était plus fort que tout. Plus fort que moi…
Dans le bureau du psychologue : « Et bien, je pense que vous n’avez plus besoin de moi. Votre thérapie est finie. - Alors, je suis guérie ? - L’amour, est-il une maladie ? »
Cassy est assise dans un fauteuil chez Gilles. Elle a un manuscrit sur ses genoux et une enveloppe marron, portant son nom, à ses pieds. Elle lit les derniers mots que John avazit écrit pour elle: … Je voulais te dire des mots simples, frêles comme l’herbe d’ici, transparents comme le givre, essentiels… » Elle tourne la dernière page du manuscrit de John pour le fermer, puis, elle pose ses mains sur le livre refermé et elle ferme les yeux, pour se souvenir…
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