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Je ne sais pas qui je suis page publique
En me regardant dans le miroir ce soir, j'ai été frappée non pas par mon obésité mais par ma froideur. Ce n'était plus la même personne. Une fois de plus, je ne me suis pas reconnue !
Ce reflet était celui d'une personne fatiguée, sauvage, glaciale, angoissée et implacable. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas possible. Mais même sans ce coup d'?il dans la glace, je ne peux que me rendre compte des changements qui s'opérent en moi, en silence.
De nature ultrasensible, j'ai connu de nombreuses occasions qui auraient dû me faire fondre en larmes ces derniers mois. Un rien peut me faire craquer ou m'émouvoir ! J'ai toujours été comme cela. Mes nuits se raccourcissent, mes pensées sont un tourbillon ininterrompu de pensées parasites. Et plus aucune émotion n'est visible sur moi, alors qu'au fond de moi, elles s'entrechoquent, se mélangent et explosent.
J'ai l'impression de perdre mon humanité. Je deviens plus facilement irritable, j'ose ce que je n'osais pas avant, je délaisse tout, et je me maudis en silence.
Après de longues heures à réfléchir sur moi-même, je me suis apperçue que je ne me connais pas. Je ne sais tout simplement pas qui je suis. Je suis même incapable de vraiment définir ma personnalité !
QUI SUIS-JE ? Je ne connais en fait pas grand-chose de moi?j'ai toujours eu tellement peur de déplaire. En premier lieu à ma mère, puis cela s'est étendu à toute ma vie sociale. Tellement peur de déplaire qu'il m'est très très souvent arrivé d'être en totale contradiction avec moi-même et de m'identifier à la personne avec qui je parlais. Le résultat ? Je ne sais pas qui je suis, et le peu que je connaisse de moi est loin de me plaire. Ne faudrait-il pourtant pas que je me plaise à moi-même avant de chercher à tout prix à plaire aux autres ?
Mon perfectionnisme me perdra.
J'ai toujours tellement voulu lutter contre mes défauts que les gens en ont oublié que j'en ai et que j'ai le droit d'en avoir moi aussi. Et qu'ils en ont eux-même. Qu'ils me détestent, s'ils le veulent !
Quand je me regarde dans le miroir, je ne vois qu'une grosse vache qui se complait dans sa médiocrité. Une pauvre fille qui se morfond au lieu de remuer son gros cul. Et je me déteste parce que c'est réellement ce que je suis. Je ne vaux pas mieux que cela.
Je ne suis plus qu'une ombre parmis les ombres, un fantôme errant.
Une personne qui n'a rien d'intéressant à raconter.
Je suis la pierre du chemin...
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