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Heaven is a place on Earth with you page publique
Littéralement: le paradis est un endroit sur Terre avec toi.
Moi qui voulait me coucher tôt pour reprendre les cours en forme demain. Je n'arrive pas à dormir. Je ne fais que penser à V, je ne sais pas pourquoi, il ne sort pas de mon esprit. J'ai besoin de lui, j'ai envie de lui. De sa présence, de ses yeux, de son odeur, de son rire, de sa guitare. Mais lui il n'a pas besoin de moi. Il s'en fout même. Je sais que c'est fichu pour nous deux, même si on finit par se revoir par le plus grand des hasards, j'ai tout raté avec lui. Je suis passée pour une imbécile désespérée et désespérante, navrante et dépressive, sans la moindre considération pour elle même, sans fierté ni confiance, au bord du pathétique pour ne pas dire en plein dedans, sans le moindre intérêt. Bref, pour lui, je suis capable de passer par tous ces états, que je déteste pourtant. Si seulement il pouvait me voir telle que je m'aime. Forte, indépendante, décidée, battante, confiante, courageuse, amusante, détendue, heureuse, souriante, et d'autres choses encore mais je vais arrêter la liste ici car je sens mes chevilles en train de gonfler. Je ne me jette pas des fleurs, je fais simplement un constat de ce que mes potes voient de moi. Ce n'est pas la vraie version de moi, puisqu'au fond je ne suis pas comme ça. Je le paraît, parce que c'est plus agréable pour tout le monde. Même pour moi. Mais tout au fond de moi, je suis triste. Toujours. J'ai mal au cœur. Toujours. Parce qu'il y a ce manque que je ne parviens pas à combler. Et quand je met ma fierté de côté, que je me met à nu, que je laisse ce que j'ai au fond de moi s'exprimer, tout est raté. Je me prends une claque. C'est plus fort que moi. Devant V, je n'arrive pas à m'empêcher de laisser mon autre moi se lâcher. Chaque fois que je m'imagine devant lui, ce n'est pas moi qui se montre. C'est une autre moi, une moi pathétique et ratée, fragile et délicate. Pas celle que je veux lui montrer. Pas celle que j'aime être. Pourtant je sais que c'est une version de moi toute aussi vraie que celle de tous les jours.
Je suis une cause perdue.
J'en ai marre de me plaindre.
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