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vendredi soir (2) page publique
Ayant raccroché, je me plonge dans la pénombre, m'installe sur le canapé en prenant soin de préparer mon paquet de cigarettes et un cendrier.
Pas faim du tout moi. Au bout d'une heure de silence quasi complet, je mets un peu de musique (damien rice et evanescence, très réjouissant tout ça...).
Je laisse passer les minutes, les heures. Chris me rappelle toujours pas. 2 heures après, je me décide à l'appeler. Pas de réponse... Vers 22 heures, toujours pas de news, j'appelle encore et encore.
Il m'envoie un sms: "jte rapelle dtaleur".
J'ai failli lui répondre: "si je te soule tu le dis" mais ça risquait d'envenimer les choses.
Moi, je me mets à chialer, je commence à m'imaginer qu'il est occupé, qu'il est avec sa cops de toujours E, bref je me fais des films.
Quand finalement, à 22.30, il m'appelle et me dit: lui: "tu le veux toujours ton bisou?" moi: "bah oui" lui: "bah si tu le veux, t'as qu'à passer me chercher, je suis à la défense" moi: "hein?"
Finalement, je réalise qu'il me faisait la surprise de venir me voir.
Je le retrouve donc à la défense. Je me blottis dans ses bras et me mets à pleurer. Il me dit: "bah ça a l'air de te faire plaisir de me voir".
J'avais besoin de pleurer dans ses bras, de ne pas me sentir seule.
La soirée s'est poursuivie chez ma logeuse. J'avais toujours pas le moral. Lui a tout fait pour que je me sente mieux.
On est montés chez mes voisins (c'est là qu'on allait dormir). On fume une clope et on va se coucher.
On a commencé à parler de tout et de rien. C'était super, j'aime bien ces moments, je sens une complicité entre lui et moi. En plus, c'est pendant ces ptits moments qu'il se dévoile le plus. On a reparlé de son père, de sa mère, de ce qu'il voulait pas reproduire, de sa peur constante de me mettre enceinte.
Il m'a dit quelque chose que j'ai vraiment apprécié: "tu sais, tu me dis que je te dis pas grand chose, mais sache que je t'ai dit plus de choses qu'à certains. En plus, je trouve que t'as réussi à bien me cerner. Y a des fois, tu me sors des trucs sur mon comportement ou ma façon d'agir je suis bluffé."
Par contre, il m'a dit que mon grand attachement pour lui ca le faisait flipper, qu'il arrivait pas à gérer. Il sent un décalage entre ce que je lui donne et ce que je reçois. Je le sais, mais j'arrive pas à lui donner moins et je lui en veux pas de ne pas me donner autant. Je m'amuse pas à compter les points. Chacun donne ce qu'il peut et ce qu'il veut. Ca me fait réfléchir tout de même. J'aimerais bien qu'il accepte enfin l'amour que j'ai pour lui. De toute façon, je suis incapable de me détacher sur commande. Il m'a dit qu'il me méritait pas. Je commence à en avoir marre de cette phrase. Mon ex me l'a répété je ne sais combien de fois aussi. C'est pas vrai merde. Quand je suis amoureuse de quelqu'un, j'ai envie de tout faire pour lui, c'est tout. En même temps, je suis complètement tarée dans ma tête, je psychote pour un rien, je suis hyper jalouse, donc stop!
On a parlé aussi de ma crise de la veille. Je lui ai dit ce que j'avais ressenti, cette menace, les films que je me fais. Il m'a répondu: "si tu penses ça, c'est que t'as pas confiance en moi". J'ai pas osé répondre honnêtement, car je sais qu'il a raison mais je veux pas que ça vienne tout gacher. Je lui ai dit que ça venait de mon manque de confiance en moi et pas en lui. On a beaucoup parlé, même de notre envie de beau temps, de la préiode à barbecue, des balades en t shirt dans paris...
A un moment, il se lève et il va regarder l'heure: 6.30h! Putain! Déjà ! Moi, je pars pour m'endormir quand il me dit: "je vais pas dormir sinon c'est mort pour que je récupère un rythme". Moi: "t'es sur?"
Je me suis endormie comme une merde sans vraiment me rendre compte de quoi que ce soit.
Je me suis réveillée vers 11.30. Il était déjà habillé, il était allé chercher des croissants et il attendait patiemment que je me lève.
Il m'a dit qu'il avait essayé de venir près de moi pendant mon sommeil et que je l'avais jeté. Pourquoi est on inconscient quand on dort! J'étais dég. En plus, je m'en souviens même pas. On a pas vraiment trainé vu que je savais pas à quelle heure mes voisins rentraient.
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