 Journal public |
|
|
|
Larmes de haine 16/7/2009
Je le haïssais pour toutes les souffrances qu'il me faisait subir. Je parlais de lui comme étant LE salaud, LE pourri. "Il reste ton père, [Lullabys]." Il était agressif, effrayant et a même osé montré son sexe en érection devant moi. Il me menaçait de me gifler pour un rien, je vivais dans la peur et la ranc?ur. Il était horrible, pas seulement avec moi mais aussi et surtout avec ma mère. Pourtant, il m'a serrée brusquement dans ses bras un jour, alors qu'on se croisait simplement dans le salon. Il a passé sa tête par mon épaule, me serrant contre lui. Et il a pleuré. C'était la première fois qu'il pleurait devant moi. Je ne sais pas si c'était sincère ou s'il jouait la comédie. Mais j'ai pleuré aussi. J'ai pleuré sur son épaule toute la souffrance qu'il m'a infligée, la partageant avec celle que je ressentais de lui. Et puis nous nous sommes séparés et sommes partis chacun de notre côté.
Aujourd'hui, j'ignore toujours si ce fut de la comédie ou pas. Je hais toujours cet homme, même si j'ai arrêté de souffrir pour lui. Mes parents ont divorcé et j'ai obtenu du juge, après un certain combat, que je le voie uniquement quand je le décide. Je suis libre aujourd'hui, libre de vivre, malgré la dépression qui a suivi son départ, malgré les psys que j'ai fini par remballer l'un après l'autre. Je suis libre, je ne souffre plus. Mais je me demande encore si ces larmes étaient réelles ou pas. Une chose est sûre, c'est lui qui a besoin d'un psy. Mais il ne l'admettra jamais.
|